Mercialys cède 0,46% à 16,37 euros à la Bourse de Paris au lendemain de la réunion d'investisseurs organisée autour de la visite de trois centres commerciaux dans le Sud de la France. Le groupe d'immobilier commercial a souhaité rediscuter stratégie alors que le PDG a démissionné de manière brutale la semaine dernière. Néanmoins ce départ n'inquiète vraisemblablement pas les investisseurs qui estiment qu'un changement à la tête du groupe ne devrait pas entraîner de revirement stratégique.


Les trois centres commerciaux sont montés en catégorie et la valorisation des galeries marchandes a été multipliée jusqu'à 7 fois par rapport au prix d'acquisition (celle de Marseille La Valentine). Les brokers s'accordent pour saluer l'importance du travail d'investissement opéré chez Mercialys sur les 5 dernières années. Par ailleurs, chaque centre affiche un potentiel de réversion (écart entre le loyer du bail en cours et le loyer de marché) important sur les baux arrivant à échéance en 2015.

Concernant la stratégie de développement de Mercialys, un analyste estime que la crise structurelle du non alimentaire dans les hypers français constitue, une opportunité pour Mercialys, qui pourra ainsi récupérer des mètres carrés de Casino en vue d'agrandir ses galeries marchandes. A ce sujet, Casino a cédé en juin une partie de sa participation dans Mercialys et détient désormais 40,2% du capital contre 51,1% auparavant.

Par ailleurs le management ne ferme pas la porte à la reprise d'actifs de Monoprix mais cette option reste à être validée. En effet compte tenu de son positionnement originel, Mercialys n'a vocation à reprendre ni des hypermarchés ni des actifs de centres villes matures qui disposent d'un faible niveau de réversion.