"Dans le cadre de notre plan de croissance mondiale, nous reexaminons tous nos accords commerciaux et avons pris la décision avec le CIO de mettre l'accent sur d'autres priorités", a déclaré Silvia Lagnado, responsable marketing de l'entreprise.

Une source du CIO ayant travaillé dans le cadre de négociations de sponsoring estime que des sponsors comme McDonald's dépensent environ 25 millions de dollars par an, soit 100 millions de dollars sur une olympiade de quatre ans.

Cela faisait de la firme américaine l'un des principaux commandiataires du CIO, qui lui versait à elle seule 10% du milliard de dollars encaissé durant chaque olympiade.

"Dans un monde des affaires qui connaît des mutations rapides, nous comprenons que McDonald's cherche à s'orienter vers d'autres priorités de marché", a réagi Timmo Lumme, directeur des services de télévision et de marketing du CIO.

John Lewicki, chargé chez McDonald's de superviser les sponsors mondiaux pour les JO, avait annoncé l'an dernier que la multinationale réévaluerait ses contrats avec le CIO.

Cela avait fait suite à la règle imposée aux athlètes lors des JO 2016 de mettre entre parenthèses leurs liens individuels avec les sponsors, lors des deux semaines de compétitions.

Les modalités financières de cette rupture de contrat n'ont pas été dévoilées. Le contrat devait courir jusqu'en 2020, date des prochains JO d'été à Tokyo.

Même si la mesure a un effet immédiat, le firme américaine va continuer à sponsoriser les JO d'hiver 2018 à Pyeongchang, dans le cadre de ses droits marketing en Corée du Sud. Le CIO n'a pas prévu de remplacer immédiatement McDonald's, qui sponsorisait officiellement les JO depuis 1976.

(Karolos Grohmann, avec Liana Baker à New York, Hélène Dauschy pour le service français, édité par Gilles Trequesser)