En repli de 3,09% à 73,73 dollars, McDonald's signe la plus forte baisse du Dow Jones après l'annonce d'une hausse de 4,9% de ses ventes en août à nombre de magasins comparable. La performance pourtant honorable du roi du fast food ne rassasie donc pas des investisseurs qui tablaient sur une hausse des ventes entre 5% et 6%. La raison de cet écart ? Le manque d'appétit des consommateurs européens... et en particulier Français, selon Barclays Capital. Pour la première fois depuis novembre 2005, les ventes dans l'Hexagone ont reculé en raison notamment de perspectives économiques moroses.

En Europe néanmoins, le chiffre d'affaires à périmètre constant a progressé de 2,2% en août, dopé par des promotions.

Le Vieux Continent apparaît comme le maillon faible du groupe. Ainsi, aux Etats-Unis, les ventes ont grimpé de 4,6%, grâce aux ventes de smoothies et de boissons frappées.

Mieux encore, dans la région Asie-Pacifique, Moyen-Orient et Afrique, le chiffre d'affaires à périmètre constant a flambé de 7,8% sur un an en août, à la faveur d'une solide croissance au Japon, en Chine et en Australie.

Cette croissance faible en Europe, et négative en France marque t-elle pour autant le début du déclin de Mc Do dans la région ? Rien n'est moins sûr. D'une part, les ventes d'août 2009 en France avaient été dopées par des campagnes publicitaires réussies. La baisse du mois dernier est donc à relativiser.

D'autre part, en période de vache maigre, les consommateurs ont tendance à surveiller leur budget restauration. A cet égard, un Big Mac reste bien meilleur marché qu'une côte de boeuf dans une brasserie à la mode.

(P-J.L)