Erratum - Article corrigé le 06/11. Les 100 millions d'euros de dettes à long terme à moins d'un an auxquelles nous faisions référence ont été récemment convertis en BSA.

Au niveau de l’activité elle-même, cette dernière reste en déficit de l’ordre de 10 millions d'euros sur la période suite à un léger tassement du chiffre d’affaires et de marges toujours réduites. Néanmoins, on notera que dans le contexte juridique et financier qu’a traversé l’entreprise au cours de ce semestre ce tassement de l’ordre de 5% de l’activité est tout d’abord faible mais surtout essentiellement la conséquence d’une situation conjoncturelle puisque la société a maintenu sur la période l’ensemble de ses parts de marché. Ces chiffres valident la solidité et le caractère récurrent du métier de la vente de spiritueux, ce qui se paye traditionnellement en bourse par des valorisations élevées.

On notera, par ailleurs, que le résultat opérationnel de la société a souffert d’environ 10 millions d'euros de charges exceptionnelles liées aux frais juridiques entraînés par les différentes procédures judiciaires ainsi qu’une quote-part de frais financiers non récurrents liés aux dettes du groupe en début de période du premier semestre.
 
Sans ces éléments de nature exceptionnelle, la société aurait été proche de l’équilibre sur la période.

Les commentaires concernant les perspectives du deuxième semestre laissent d’ailleurs supposer un retour en territoire positif au niveau opérationnel.
Autre élément positif, au premier semestre, la société a généré environ 25 millions d’euros de trésorerie et disposait au 30 juin d’environ 50 millions d’euros.

Au chapitre des éléments moins positifs, on notera que le rapport des commissaires aux comptes stipule que la société paraît « sous staffée » au niveau de sa direction comptable et financière. Elle devra d’autre part trouver « les solutions juridiques et financières » pour assurer le versement, à la fin du premier trimestre 2014, d’une première tranche de son passif gelé. Ce qui n’avait toutefois pas l’air d’inquiéter l’administrateur judiciaire de la société lors de l’assemblée générale du groupe en septembre dernier. 

Le principal risque pour les actionnaires actuel est celui d’une augmentation de capital, qui serait néanmoins, selon toute logique, dans des proportions limitées après ce que viennent d’endurer les actionnaires historiques mais permettrait à l'entreprise de finaliser et viabiliser son nouveau départ.
 
En conclusion, le dossier reste très spéculatif, raison pour laquelle les niveaux de valorisation qu’affichent actuellement la société n’ont strictement rien à voir avec ceux qu’affichent tous les autres acteurs du secteur. La situation opérationnelle pourrait s’améliorer rapidement, ce que devrait d’ailleurs confirmer la publication du chiffre d’affaires du 3ème trimestre 2013 qui aura lieu le 15 novembre prochain. Le potentiel de « recovery » reste à nos yeux conséquent mais il reste de nombreuses incertitudes à lever et cela pourrait être plus long que prévu. Un autre élément à suivre prochainement sera la poursuite ou non du partenariat avec Bruce Willis, la société devrait communiquer sur le sujet avant la fin d'année.

Nous allégeons de 5000 titres notre position de 8000 titres acquise cet été au cours moyen de 8.42 euros et conservons le solde dans l'attente d'en savoir plus.