Le leader mondial du luxe prend le contrôle de Loro Piana sur la base d'une valeur d'entreprise de 2,7 milliards d'euros dette nette incluse, payant ainsi 3,8 fois le chiffre d'affaires de la griffe italienne estimé à 700 millions d'euros en 2013.

LVMH espère étendre son offre dans la maroquinerie, les accessoires et les vêtements pour homme et profiter de l'intégration verticale de Loro Piana, qui a acquis en mai 60% de la société argentine Sanin, assurant ainsi son approvisionnement en laine de vigogne, très douce et très rare.

Les discussions entre Sergio et Pier Luigi Loro Piana et Bernard Arnault, le patron de LVMH, n'auront duré qu'un mois, précisent les héritiers du fondateur de la société en 1924 dans un entretien croisé avec le patron de LVMH accordé au Figaro.

"Il y a des années que de nombreux investisseurs prennent contact avec nous pour nous racheter. Mais dès lors que nous avions pris la décision de vendre, mon frère et moi, nous n'avons voulu discuter qu'avec Bernard Arnault", racontent-ils.

Les deux frères resteront associés au capital de Loro Piana à hauteur de 20% et conservent leurs fonctions à la tête de l'entreprise, ont précisé les deux groupes.

Loro Piana, qui mise sur l'intérêt des clients venus des pays émergents pour ses produits fabriqués en Italie, anticipe pour 2013 une marge avant impôts, intérêt et amortissement (Ebitda) de plus de 20%.

La société, qui réalise les deux tiers de ses ventes dans les produits de luxe et le reste dans les textiles, a amélioré son bénéfice d'exploitation (Ebit) de 58,3% entre 2009 et 2012, précise LVMH dans sa présentation.

Le groupe français, qui avait déjà acquis le joaillier italien Bulgari en 2011, achète avec Loro Piana un nouveau relais de croissance, après avoir accusé au premier trimestre une nette décélération des ventes de sa marque phare Louis Vuitton, la plus rentable du groupe.

PPR, propriétaire des marques italiennes Gucci et Bottega Veneta, avait annoncé en avril l'acquisition du joaillier italien Pomellato .

Edité par Juliette Rouillon

par Cyril Altmeyer