LVMH Moët Hennessy Vuitton : Les "gilets jaunes" ne menacent pas encore le secteur du luxe
Pour autant prévient le broker, le mois de décembre est traditionnellement le plus important de l'année pour ces sociétés, dont les ventes doublent par rapport à un mois classique.
Dans ce cadre, il estime que ce " péril jaune ", venu s'ajouter à des éléments structurels (notamment le ralentissement de la conjoncture chinoise) pourrait conduire à sous-performance des valeurs à court terme. Les groupes, les plus exposés à la France, comme SMCP (41% des ventes) et Hermès (14% des ventes).
Concrètement, explique le courtier, compte tenu de la forte exposition de l'industrie du luxe au tourisme (50% des ventes en Europe) et à la France (5% des ventes), l'escalade de protestations et son impact négatif sur l'activité doivent être surveillés avec attention.
Selon lui, la crise des " gilets jaunes " pourrait pénaliser l'activité touristique en France en dissuadant notamment les Chinois de se rendre à Paris.
Cependant, relativise le bureau d'études, ces touristes se tourneront vers une autre destination où ils dépenseront dans les boutiques de luxe dans les mêmes proportions.
Ainsi, une bonne partie des ventes perdues en France serait récupérée ailleurs. En revanche, reconnaît-il, l'impact du mouvement social sur les consommateurs locaux apparaît plus complexe à estimer.
Bien qu'à ce stade, il est donc trop tôt pour se prononcer sur les effets négatifs de la crise sur le secteur, Berenberg pense que les investisseurs vont suivre de près l'évolution de la situation dans les prochaines semaines.
Dans l'attente, l'intermédiaire a dressé la liste des valeurs les plus exposées par ordre décroissant : SMCP (41% des ventes), Hermès (14%), LVMH (10%), Richemont (8%), Hugo Boss/Kering/Moncler/Pandora (6% chacun), Burberry/Ferragamo/Prada/Swatch/Tod's (6% chacun) et Bruno Cucinelli (3%).