"Nous avons signé un accord préliminaire sur une médiation à propos des éléments salariaux", a déclaré à la presse Nicoley Baublies, chef de file du syndicat Ufo, qui représente deux tiers des 18.000 membres du personnel de vol de la Lufthansa.

"A partir de demain, il n'y aura plus aucune grève jusqu'à ce que nous acceptions ou rejetions la proposition du médiateur", a-t-il ajouté.

Cet accord intervient alors qu'une troisième grève en une semaine, la plus lourde, a fortement perturbé vendredi le trafic aérien en Allemagne, incitant les deux parties à rouvrir des discussions.

Dans l'espoir de mettre fin au conflit, la direction de la Lufthansa avait auparavant annoncé qu'elle n'utiliserait plus de personnel employé sous des contrats temporaires par Aviation Power, une entreprise distincte qui assiste les opérations de la Lufthansa à Berlin, mais qu'elle allait leur offrir l'an prochain des postes à plein temps dans le groupe Lufthansa.

Elle n'a en revanche pas accepté les revendications d'Ufo, à savoir une augmentation des salaires de 5% et la garantie que les emplois ne seraient pas sous-traités à des intérimaires.

La compagnie cherche à l'inverse à réduire ses coûts, dans le cadre d'un plan qui prévoit d'augmenter son chiffre d'affaires annuel de 1,5 milliard d'euros d'ici 2014.

Après 13 mois de négociations, les discussions avaient été rompues la semaine dernière entre les deux parties. Vendredi dernier, une grève de huit heures a été menée par Ufo à l'aéroport de Francfort, puis elle a été étendue à ceux de Munich et Berlin mardi.

Peter Maushagen; Jean-Stéphane Brosse et Baptiste Bouthier pour le service français