Zurich (awp) - Le biochimiste et sous-traitant des industries pharmaceutique et chimique Lonza prévoit de publier mardi 21 janvier ses résultats sur l'exercice 2019. Douze analystes ont planché pour le consensus AWP sur la question des pronostics:

2019E
(en mio CHF)          consensus AWP   fourchette     2018A**   estimations

chiffre d'affaires       5'885      5'811 - 5'914    5'542          12
- LPBN                   4'135      4'107 - 4'172    3'755           7
- LSI                    1'719      1'698 - 1'739    3'749           7
Ebitda de base*          1'618      1'598 - 1'636    1'511          10
Ebit de base*            1'242      1'207 - 1'284    1'165           9

(en CHF)
dividende par action      2,82       2,12 - 3,25      2,75           9


* ajusté à la nouvelle structure du groupe
** les résultats "de base" excluent les effets d'amortissement, d'acquisitions,
   de restructuration, de changements dans la valorisation des actifs ou encore
   de frais ou charges jugés exceptionnels par la direction

FOCUS: l'unité Pharma&Biotech (LPBN) aura une nouvelle fois largement alimenté la croissance attendue, mais d'autres questions tarabustent bien plus les observateurs. Que compte faire Lonza de son unité Specialty Ingredients (LSI), qui fait l'objet d'un grand lifting? Et Quand sera présenté le successeur de l'éphémère grand timonier Marc Funk?

Cette dernière question revêt une importance d'autant plus grande que ce sera au prochain directeur général de concrétiser des objectifs 2020 qui n'ont pas encore été formulés. Il aura également pour tâche de confirmer - ou non - la feuille de route à moyen terme (voir objectifs).

Le groupe rhénano-valaisan a décidé en juin dernier d'autonomiser progressivement d'ici la mi-2020 son unité LSI, qui regroupe depuis début 2019 sous un même toit les subdivisions Consumer Product Ingredients et Consumer & Resources Protection.

Cette première publication depuis l'adaptation de la structure de l'entreprise s'accompagnera d'une base de comparaison retravaillée en conséquence, tenant également compte de l'abandon début mars des activités de traitement des eaux. Lonza avait déjà publié en juin une base de comparaison adaptée pour l'ensemble de l'exercice 2018.

OBJECTIFS: la direction visait au dernier pointage pour l'exercice en cours une croissance de 5 à près de 10%, assortie d'une marge brute d'exploitation (Ebitda) de base "toujours élevée", qui se montait en 2018 à 27,3%.

La feuille de route à l'horizon 2020 comprend le franchissement de la barre des sept milliards de francs suisses de recettes (7,1 milliards pour être précis) contre 5,5 milliards l'an dernier. La marge Ebitda de base doit s'établir à 30,5%.

POUR MÉMOIRE: l'annonce mi-novembre, après tout juste huit mois en fonction, du départ du directeur général Marc Funk avait généré une onde de choc chez les observateurs de l'entreprise. Son prédécesseur avait tenu les rênes pendant sept ans. Pour l'heure, le président du conseil Albert Baehny assure l'intérim à la tête de la société.

Depuis la mi-parcours l'an dernier, Lonza a annoncé l'acquisition auprès de Novartis pour un montant non dévoilé d'une installation stérile de remplissage et de finition de produits pharmaceutiques à Stein, en Argovie. L'extension pour 15 millions de dollars des capacités du site de Tampa, en Floride, a été finalisée et celle des capacités du site valaisan de Viège dans les bioconjugués lancée.

Le groupe s'est associé en juillet les services de Vineti pour assurer les questions logistiques liées à sa production de thérapies géniques et traitements cellulaires pour des tiers.

Fin août, la coentreprise établie avec le danois Chr. Hansen - baptisée Bacthera - a obtenu les derniers feux verts nécessaires à sa mise en exploitation.

Plusieurs contrats de sous-traitance ont été conclus au cours du second semestre, dans les domaines des thérapies géniques et cellulaires notamment.

COURS DE L'ACTION: le titre s'est déjà enrobé de quelque 4% depuis le début de l'année, après avoir engrangé 40% en 2019.

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