Zurich (awp) - Landis+Gyr rencontre toujours des difficultés pour l'approvisionnement en composants. L'incertitude générée par cette situation a contraint le fabricant de compteurs électriques à revoir à la baisse ses ambitions pour l'exercice décalé 2018/19. Le premier semestre, clos fin septembre, a néanmoins bouclé sur des résultats supérieurs aux attentes.

Le chiffre d'affaires s'est étoffé de 1,9% sur un an à 852,9 millions de dollars, indique vendredi le groupe zougois. Les entrées de commandes ont connu une envolée de 10,3% à taux de change constant (tcc) à 910,0 millions, pour un carnet d'ordres de 760,2 millions.

Le résultat brut d'exploitation (Ebitda) a atteint 114,9 millions de dollars, presque triplé sur douze mois. Ajusté d'effets négatifs liés à la caisse de pension, cet indicateur a stagné à 106,8 millions.

Gonflé par un apport de 15,5 millions généré par la vente d'intelliHUB en Australie, le bénéfice net s'est envolé à 59,2 millions de dollars, multiplié par onze.

Tous ces résultats dépassent largement les attentes des analystes sollicités par AWP. Seule exception le chiffre d'affaires est plus ou moins dans la cible.

"Les résultats de Landis+Gyr au premier semestre démontrent la robustesse de nos activités en Amérique, alors que nos efforts pour améliorer les opérations dans la région EMEA deviennent visibles", a expliqué Richard Mora, directeur général, cité dans le communiqué.

Rentabilité améliorée pour Emea

Une croissance de 5,6% (tcc) est enregistrée dans la région Amériques, principal débouché avec 497,5 millions de chiffre d'affaires. L'Asie-Pacifique accuse une contraction des recettes de 6,6% à 63,8 millions.

La région Europe, Moyen-Orient et Afrique (Emea) fait l'objet d'une restructuration visant à réduire les coûts. Ces efforts ont permis d'améliorer la marge opérationnelle brute de 290 points de base. En termes de chiffre d'affaires, cette zone accuse un recul de 11,6% à 291,6 millions, en raison des soucis de livraison de composants.

En raison de ces problèmes, Landis+Gyr a raboté ses objectifs pour l'exercice en cours. Il prévoit désormais une croissance entre 1% et 3% pour les recettes, contre 3-6% auparavant. Le groupe zougois table sur un Ebitda ajusté entre 217 millions et 237 millions de dollars, à comparer à la fourchette de 222-232 millions fixée jusqu'ici.

Le flux de trésorerie libre devrait s'inscrire entre 90 millions et 110 millions. L'objectif était précédemment de 95-105 millions.

Le groupe prévoit par ailleurs de verser un dividende au moins égal à celui distribué en 2071/18, soit 2,30 francs suisses par action. Pour l'exercice en cours, la rémunération devrait représenter l'équivalent en francs suisses de 75% du total du flux de trésorerie libre, hors apports des fusions/acquisitions, précise le communiqué.

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