Zurich (awp) - Landis+Gyr a défini une nouvelle feuille de route à moyen terme, prévoyant une croissance annuelle du chiffre d'affaires autour de 5% jusqu'en 2021. La marge bénéficiaire brute (Ebitda) ajustée doit s'élever entre 13,5% et 14,5%, a annoncé mardi le spécialiste zougois des compteurs d'énergie lors de sa journée des investisseurs à Zurich.

Le groupe a par ailleurs confirmé son objectif pour l'exercice décalé 2018/19, à savoir une hausse des recettes entre 1% et 3% et un Ebitda ajusté entre 217 et 237 millions de dollars (entre 214 et 233 millions de francs suisses). Les flux de trésorerie disponibles sont attendus entre 90 et 110 millions.

La croissance définie dans la nouvelle feuille de route à moyen terme a été fixée en partant du chiffre d'affaires de 1,7 milliard de dollars en 2017. La nouvelle ligne prévoit aussi un flux de trésorerie disponible (hors fusions et acquisitions) au-dessus de 150 millions de dollars. L'endettement net doit rester en deçà d'un facteur de 1,5 par rapport à l'Ebitda ajusté. Le dividende se montera à au moins 75% du flux de trésorerie libre.

Rachat d'actions pour 100 millions

Le groupe aux quelque 6000 employés annonce en outre un programme de rachat d'actions jusqu'à 100 millions de francs suisses ou 8% du capital-actions. Le programme démarre ce mercredi pour s'étendre sur un an et demi. Il sera financé par la trésorerie et la dette. il ne doit pas empêcher d'éventuelles nouvelles acquisitions, a précisé mardi l'entreprise.

La croissance des recettes doit s'appuyer sur trois piliers, à commencer par les compteurs intelligents. "Nous pensons que ces derniers joueront un rôle fondamental et que notre leadership et notre historique en la matière nous placent en pole position pour atteindre nos objectifs dans nos trois secteurs de croissance", relève le directeur général Richard Mora, cité dans le communiqué.

Le secteur des compteurs intelligents est appelé à croître de 7% d'ici 2021 en Chine, où il représentait déjà 5,6 milliards de dollars en 2017.

Le groupe avait présenté fin octobre des résultats largement supérieurs aux attentes pour le 1er semestre (clos à fin septembre) tout en rabotant ses objectifs pour l'exercice 2018/19, en raison de difficultés dans l'approvisionnement en composants. Les retards de livraison lui avaient coûté 12,2 millions de dollars, avait-il annoncé alors.

"La situation restera difficile en 2019/20, mais entre-temps nous avons appris à faire avec et à mieux nous adapter", a précisé mardi le patron. Les problèmes d'approvisionnement ne touchent plus que cinq à six fournisseurs. Auparavant, il est arrivé que le groupe ait eu des difficultés avec une centaine de fournisseurs.

A la Bourse suisse, le titre a fini la séance en forte progression de 5,1% à 63,50 francs suisses, dans un indice SPI en hausse de 0,94%. Le rachat d'actions et la confirmation des objectifs 2018-19 ont été bien accueillis par les investisseurs et les analystes, même si ces derniers ne se sont pas montrés surpris.

op/al