Dierikon (awp) - Le numéro un mondial de machines et systèmes d'usinage de câble Komax a confirmé le bond des ventes annoncé en janvier. Les bénéfices, tant sur le plan opérationnel que net, se sont également étoffés. Forte de ce résultat, la direction du groupe lucernois a décidé de rehausser la rémunération des actionnaires et se montre optimiste pour la suite.

Le bénéfice net des activités poursuivies s'est étoffé de 9,5% à 39,5 mio CHF, alors que le résultat net total a bondi de 21,5% à 35,5 mio. Le résultat avant intérêts et impôts (Ebit) a progressé de 14,1% à 57,0 mio et la marge correspondante s'est élevée à 15,3%, en hausse de 50 points de base (pb) par rapport à 2015, a annoncé le groupe mardi.

Le chiffre d'affaires, estimé en janvier à 370 mio, a grimpé de 18,4% à 373,0 mio CHF, porté par les acquisitions. La progression annoncée de 6,3% des entrées de commandes à 370,2 mio a également été confirmée.

L'exercice 2016 aura été marqué par la vente en mars de l'unité Medtech à l'italien IMA pour 28 mio CHF, ainsi que par quatre acquisitions, rappelle la société, qui a également inauguré un site à Mexico, procédé à des restructurations en Allemagne et a lancé plusieurs nouveaux produits.

Sur la base d'une "perspective positive" et de "résultats réjouissants", le conseil d'administration a demandé le relèvement du dividende à 6,50 CHF par action, après 6,00 CHF en 2015. Le versement se compose d'un dividende de 5,00 CHF et d'un montant pris sur les réserves de 1,50 CHF.

Ces résultats sont conformes aux prévisions des analystes pour l'Ebit, mais inférieurs pour le bénéfice net et le dividende. Le consensus AWP avait tablé sur un Ebit de 57,0 mio CHF, un bénéfice net de 44,3 mio et un dividende par action de 7,18.

Pour 2017, la direction se montre confiante. Elle estime pouvoir réaliser des résultats conformes aux objectifs stratégiques 2017-2021. La dynamique de l'industrie automobile, principal débouché de ses produits, déjà élevée en 2016, s'est poursuivie sur les deux premiers mois de 2017.

La hausse du nombre de voitures produites, ainsi que celui du volume de câblage par véhicule, continuent à constituer des tendances favorables pour le groupe, précise le communiqué.

CROISSANCE SUPÉRIEURE À LA MOYENNE

Lors d'une conférence de presse, le directeur général (CEO) Matijas Meyer a estimé que le groupe est en mesure de croître plus vite que le marché. En plus des acquisitions en 2016, Komax a vendu son unité Medtech pour se recentrer sur l'activité d'usinage de câbles.

Le CEO s'attend à une croissance annuelle du marché entre 3% et 5%. Avec une bond des ventes de plus de 18%, dont 8,8% de croissance organique et des gains de parts de marché, le groupe se situe nettement au-dessus, a-t-il rappelé. "Nous n'avons pas hésité à entreprendre des restructurations dans notre coeur d'activité", a souligné le patron.

Komax entend maintenir son niveau d'investissement élevé. Pour les cinq prochaines années, ces derniers devraient osciller entre 16 et 24 mio CHF par an, selon le directeur financier (CFO) Andreas Wolfisberg. Le groupe a l'intention de construire un nouveau bâtiment sur son site de Dierikon et n'exclut pas de nouvelles acquisitions.

La copie rendue par Komax a été plutôt bien accueillie par les analystes, qui s'attendent à ce que les investissements permettent d'améliorer les marges au cours des prochaines années.

Baader Helvea salue des résultats largement conformes aux prévisions du marché et légèrement inférieurs à ses propres prévisions. Les chiffres sont solides, en dépit d'investissements importants, qui devraient se refléter sur les marges à partir de 2018, a ajouté le courtier genevois.

UBS pointe du doigt le bénéfice net clairement inférieur aux prévisions, en raison des dépenses d'investissement plus élevées que prévu au deuxième semestre.

Pour la Banque cantonale de Zurich (ZKB), les seuls éléments négatifs dans un tableau sinon plutôt réjouissant sont les frais élevés au niveau de l'Ebit et pour la vente de Medtech. La confiance affichée par la direction est appréciée, même en l'absence de formulation d'objectifs concrets, estime la ZKB.

L'enthousiasme des analystes ne semblait pas partagé par les investisseurs. A 12h15, la nominative Komax se délestait de 3,8% à 259,75 CHF, alors que le SPI ne reculait que de 0,07%.

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