Prenant environ 2,5% à la Bourse de Zurich, l'action de la banque privée Julius Baer menait à la hausse l'indice SMI 20. La transaction judiciaire qui avait plombé les comptes de 2015 permet à ceux de 2016 de rebondir, d'autant que l'encours d'actifs sous gestion est bien orienté. Enfin, le montant du dividende qui sera proposé à la prochaine AG sera relevé de 9%, à 1,20 franc suisse.

En effet, le numéro un helvétique de la gestion de fortune a terminé l'année 2016 avec un encours d'actifs sous gestion de 336 milliards de francs suisses, soit + 12% en un an. L'entrée nette “d'argent frais” (“net new money”) atteint 11,9 milliards de francs sur l'année grâce aux clients d'Asie, du Moyen-Orient et d'Europe de l'Ouest. Soit une hausse de 4%, soit au bas de la fourchette indicative fixée par la direction (+ 4/6%), mais qui a accéléré durant l'année.

Les frais généraux ajustés ont reculé de 16% à deux milliards de francs, ce qui tient notamment, en 2015, au poids de la transaction judiciaire conclue avec la justice américaine, soit 547 millions de dollars. Sans cet élément et en raison du recrutement en nombre de chargés de clientèle et des acquisitions (l'effectif du groupe a crû de 662 temps pleins en 2016, à 6.026), les frais augmentent de 8%.

Bref, en 2016, le produit d'exploitation du groupe suisse a augmenté 5,9% à 2,8 milliards de francs, son profit avant impôts étant multiplié par 2,7 à 847,6 millions. Le bénéfice net ajusté est multiplié par 2,5 à 705,5 millions de francs (3,23 francs suisses par action), soit + 152,7% en raison de la transaction américain qui avait plombé 2015. Mais + 0,6% seulement en excluant cet élément.

Le ratio de solidité financière de la banque CET1, à 16,4%, est jugé élevé.

'Nous avons tiré pleinement parti des conditions de marché', a déclaré le dg de Julius Baer, Boris Collardi. 'En dépit d'importants investissements de long terme, la forte croissance de notre encours sous gestion a soutenu les bénéfices', a-t-il ajouté.


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