Le consortium AcciaItalia a indiqué qu'il proposerait 1,85 milliard d'euros pour le site italien, une offre du même ordre que celle d'ArcelorMittal, mais a précisé qu'il embaucherait "immédiatement" 9.800 personnes. Son offre initiale se montait à 1,2 milliard d'euros.

"La décision (de faire une contre-offre) est dans l'intérêt d'Ilva, de ses employés, de la chaîne d'approvisionnement, du site et de l'industrie nationale", peut-on lire dans le communiqué.

Le ministère de l'Industrie a déclaré vendredi que la procédure l'empêchait d'accepter une contre-offre, si le seul élément qui avait changé était son montant.

Le gouvernement italien devrait décider lundi s'il valide officiellement l'offre retenue par les commissaires spéciaux en charge du dossier.

Les syndicats de la sidérurgie ont déclaré samedi qu'ils adresseraient un courrier au président du Conseil Paolo Gentiloni et au ministre de l'Industrie Carlo Calenda afin de réclamer une réunion en urgence. "Il est nécessaire de réfléchir (...) à la contre-offre d'AcciaItalia", a déclaré Rocco Palombella du syndicat Uilm dans un communiqué.

Le mois dernier, Ama Investco, le consortium mené par ArcelorMittal, a remporté l'aciérie déficitaire, la plus grande d'Europe en termes de capacités, Il prévoit la suppression de 4.800 postes.

Ilva emploie directement quelque 11.000 personnes.

On ignore si l'offre d'AcciaIalia préserverait davantage d'emplois.

Une porte-parole du ministère de l'Industrie n'était pas immédiatement disponible pour commenter ces informations.

L'Etat italien a repris en 2015 le site près de Tarente afin de sauver des milliers d'emplois et de le dépolluer et cherchait depuis à le vendre.

(Steve Scherer; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : JSW Steel Limited, ArcelorMittal