JCDecaux (-1,13% à 35 euros) sousperforme le SBF 120 (+0,23%), mal récompensé pour sa fin d'année 2017 très dynamique. Le titre subit quelques prises de bénéfices alors qu'il évolue sur ses plus hauts depuis juin 2016 et que les investisseurs attendent de voir quel sera l'impact concret de cette solide croissance sur la rentabilité de la société. Au quatrième trimestre, JCDecaux a vu son chiffre d'affaires progresser de 3,6% pour atteindre 1,018 milliard d'euros. En organique, l'activité du groupe français a bondi de 6,5%, dépassant facilement son objectif de 4,5%.

Les analystes tablaient en général sur une croissance organique de 4,7%-4,8% au quatrième trimestre.

Le principal moteur de la surperformance trimestrielle de JCDecaux est à chercher du côté de sa division Transport. Cette dernière a confirmé son redressement en enregistrant en fin d'année une croissance organique de 11,6%, à 411,9 millions d'euros de chiffre d'affaires. A l'issue des neuf premiers mois de l'exercice, la division Transport de JCDecaux n'affichait que 1,7% de croissance organique.

L'accélération de ce segment de marché est essentiellement due à la reprise du marché chinois adressé par JCDecaux. La morosité sur ce front avait assombri le début d'année 2017 du groupe français qui réalise la moitié de son chiffre d'affaires Transport en Chine. Les contreperformances enregistrées au premier semestre sur ce marché avaient incité plusieurs analystes à la prudence quant à l'évolution de la rentabilité du pôle Transport du groupe.

L'autre motif de satisfaction pour JCDecaux est la montée en puissance de son offre digitale qui soutient également sa croissance organique, par le gain de nouveaux contrats, et qui représente 22,2 % du chiffre d'affaires Transport. Là encore, cette évolution autorise tous les espoirs concernant son impact sur la marge de JCDecaux. Le groupe dévoilera ses résultats annuels complets le 8 mars.

D'ores et déjà, Liberum estime que le consensus pourrait s'apprécier de 1 à 2% sur le bénéfice opérationnel annuel de JCDecaux tandis que Deutsche Bank se projette en 2018, estimant que sa prévision d'une croissance organique de 4% pourrait être révisée à la hausse. "Nous pensons que le consensus va tabler sur une accélération de la croissance organique en 2018, par rapport aux 3,2% de 2017, à 3,5-4%", indique pour sa part Morgan Stanley.