Ipsos (-5,67% à 18,62 euros) recule fortement ce mercredi. Les investisseurs sanctionnent l'annonce de plusieurs mesures du spécialiste de l'élaboration et de la diffusion d'études par enquêtes. La société a d'une part indiqué qu'elle a décidé de réduire de près de 50% son dividende au titre de l'exercice 2019 à 0,45 euro contre 0,89 euro annoncé lors de la publication de ses résultats le 26 février dernier. L'entreprise a indiqué, par ailleurs, qu'elle suspendait ses rachats d'actions ainsi que toute estimation de ce que devrait être son activité pour l'ensemble de 2020.

Le groupe de sondages indique que ses " résultats du premier trimestre 2020 sont inférieurs à ce que la dynamique commerciale enregistrée jusqu'à la fin de la deuxième semaine de mars laissait espérer ".
Pour faire face à la crise, Ipsos dit avoir mis en œuvre une série de dispositions destinées à protéger ses marges, sa liquidité et ses capacités à travailler avec ses clients. Ainsi le contrôle sur l'activité des différents marchés est renforcé par le passage à un système de reporting hebdomadaire, qui se substitue à l'habituel reporting mensuel.

L'entreprise ajoute que les recrutements ont été gelés, ainsi que les évolutions salariales prévues, liées ou non à des promotions. Les principaux dirigeants et cadres d'Ipsos, soit environ 700 personnes, ont à leur immense majorité consenti des réductions de salaire mensuel jusqu'à 20%. Elle précise que si les bonus liés aux performances de 2019 ont été versés, les systèmes de rémunération variable relatifs à 2020 ont été pour l'instant mis entre parenthèse.

La société souligne que la situation s'est brutalement retournée à la mi-mars, dans beaucoup de régions du monde. Pour l'ensemble du mois de mars, y compris les deux premières semaines, les commandes ont fléchi de 40%. Si on exclut les deux premières semaines du mois, la baisse est légèrement supérieure à 50%. Ceci-dit, les commandes nouvelles se sont mieux tenues, avec des baisses respectives d'environ 20% et 25%. La différence provient d'un volume très significatif d'annulations et de reports.

Enfin Ipsos précise que, pour un carnet de commandes à mi-mars proche d'un milliard d'euros, les reports et annulations ont représenté environ 7% de ce total, à comparer à un niveau habituel inférieur à 2%.