Londres (awp/afp) - Le groupe aérien hispano-britannique IAG a annoncé vendredi que son bénéfice net avait décroché de 42% au premier semestre en raison d'un élément exceptionnel, mais son activité a globalement tenu bon malgré une forte concurrence.

Le bénéfice net s'est établi à 806 millions d'euros contre 1,4 milliard un an plus tôt à la faveur d'un gain exceptionnel de presque 700 millions d'euros lié à une réforme du plan de retraite des salariés de British Airways. Cet élément exceptionnel ne s'est pas reproduit cette année, ce qui a mécaniquement dégradé le bénéfice net.

Le secteur est soumis à une intense concurrence des compagnies à bas coût en Europe, mais IAG a néanmoins réussi à maintenir peu ou prou ses résultats opérationnels. Mieux, il a transporté 6% de passagers en plus au total, avec 55 millions de voyageurs sur ses lignes au total lors des six premiers mois de l'année.

Outre British Airways, IAG compte en son sein les compagnies espagnoles Iberia et Vueling ainsi que l'irlandaise Aer Lingus. Il compte aussi depuis peu une petite dernière, la compagnie à bas coût Level qu'il a créée de toutes pièces.

Le groupe a mis en avant la croissance des capacités de son autre compagnie à bas coût Vueling, qui a ouvert de nouvelles liaisons en Espagne et connu une belle fréquentation vers les îles Baléares et Canaries. Toujours côté espagnol, Iberia a intensifié sa desserte du Mexique, du Chili ainsi que de la mégapole américaine de New York.

La compagnie British Airways a pour sa part dopé ses liaisons avec l'Amérique latine et les Caraïbes, tandis que Level a ouvert des liaisons long-courrier depuis la France à l'été dernier et des liaisons courtes depuis Vienne et Amsterdam.

Au final, le chiffre d'affaires d'IAG a grimpé de 7,9%, à 12,1 milliards d'euros.

Le groupe a toutefois dû composer avec une hausse des prix du kérosène, qui a contribué à diminuer de 11,7% son bénéfice opérationnel hors éléments exceptionnels, à 1,095 milliard d'euros.

Pour l'ensemble de l'année 2019, cet indicateur, qui donne une bonne idée de la rentabilité d'IAG, devrait néanmoins atteindre un niveau proche de celui de l'an passé (3,2 milliards d'euros), a prévu le groupe.

afp/jh