Premier poids lourd du secteur technologique à dévoiler ses performances trimestrielles, Intel n'a pas fait les choses à moitié : sa rentabilité a atteint un niveau record et ses ventes ont largement dépassé les prévisions. Ce dernier élément était particulièrement attendu. En effet, après avoir réalisé des résultats supérieurs aux attentes grâce aux réductions de coûts au cours des derniers trimestres, les entreprises doivent maintenant apporter la preuve qu'elles pourront faire de même grâce à une reprise de leur activité.

Au quatrième trimestre, les ventes d'Intel ont progressé de 28% à 10,6 milliards de dollars, soit 400 millions de dollars de mieux que le consensus. Pour le trimestre en cours, elles devraient atteindre 9,7 milliards de dollars, à 400 millions de dollars près. Le consensus Thomson Reuters s'élève à 9,3 milliards de dollars.

Le bénéfice net a, lui, progressé de 875% à 2,3 milliards de dollars, soit 40 cents par action. Hors règlement du litige avec AMD, la firme de Santa Clara affiche un bénéfice par action de 55 cents. La prévision moyenne des analystes s'élevait à 30 cents.

La marge brute, qui mesure la capacité d'une société à gérer ses coûts, a atteint le niveau record de 65%, soit le haut de sa fourchette d'objectif. Cet indicateurs est particulièrement suivi par les analystes du secteur des semi-conducteurs car les coûts y sont particulièrement élevés. Pour le premier trimestre, Intel vise une marge brute de 61%, à trois points près. Le marché table sur 58,8%.

« Les solides résultats d'Intel pour 2009 témoignent de nos investissements dans les techniques de production de pointe et dans l'innovation pour nos produits. Cette stratégie nous a permis de dégager des économies d'exploitation sans précédent, tout en développant notre coeur de métier et en créant de nouvelles perspectives commerciales, même en période de crise économique », s'est félicité Paul Otellini, PDG du groupe.