New York (awp/afp) - Mobileye, la filiale d'Intel spécialisée dans l'assistance et la conduite autonome, vise une valorisation boursière d'environ 15,2 milliards de dollars avant son introduction à Wall Street, soit moins d'un tiers de ce qui était espéré il y a encore quelques mois.

L'estimation correspond quasiment au prix déboursé par Intel pour racheter la société israélienne en 2017, soit 15,3 milliards de dollars. Fin 2021, Mobileye tablait encore sur 50 milliards de dollars, selon plusieurs médias.

A l'occasion de cette opération, Mobileye, qui vise un prix de 19 dollars par action, espère lever environ 879 millions de dollars, et jusqu'à un milliard si les banques intermédiaires souscrivent la totalité des actions supplémentaires prévues en cas de forte demande.

A l'issue de l'introduction à la Bourse américaine Nasdaq, Intel détiendra encore environ 94% du capital, selon un document déposé auprès du régulateur américain des marchés, la SEC, et publié mardi.

Mobileye, qui compte aujourd'hui environ 3.100 employés, dit avoir équipé plus de 125 millions de véhicules depuis sa création, en 1999, et collaborer actuellement avec plus de 50 constructeurs.

Selon son fondateur et directeur général, Amnon Shashua, le rachat par Intel visait à accélérer le développement de la conduite autonome, alors que le groupe était surtout implanté jusqu'ici dans l'assistance à la conduite.

L'arrivée en Bourse de Mobileye, prévue pour le 26 octobre selon le Wall Street Journal (le groupe ou Intel n'ont pas communiqué de date), intervient dans un contexte très défavorable pour les introductions boursières.

Sur les trois premiers trimestres de 2022, les montants levés par introduction ont chuté de 93%, selon Renaissance Capital.

Le temps est particulièrement couvert pour le secteur de la technologie, qui souffre du durcissement des conditions de crédit et de la perspective d'un ralentissement économique.

afp/rp