De même source, on indique qu'un "livre d'intentions", qui ne comporte pas d'engagement, a été ouvert lundi et qu'en fin de matinée il dépassait les 13,0 milliards d'euros.

"L'intérêt est massif. L'opération se fera probablement demain (mardi)", a-t-on déclaré.

Le prix de revente de cette émission inaugurale du FESF, noté "AAA", devrait offrir un rendement compris entre 8 et 10 points de base au-dessus de la courbe des swaps.

HSBC, Société générale CIB et Citi sont chefs de file de l'opération.

Le FESF s'inscrit dans le dispositif européen de solidarité financière mis en place jusqu'en 2013 pour venir en aide aux pays de la zone euro en grande difficulté en raison du poids de leur dette.

Le FESF peut emprunter jusqu'à 440 milliards d'euros sur le marché avec la garantie des Etats de la zone euro, hormis l'Irlande. Compte tenu du nombre limité de pays de la zone euro notés "AAA" (six pays : France, Allemagne, Pays-Bas, Luxembourg, Finlande et Autriche), le FESF ne peut emprunter effectivement que 250 milliards d'euros avec une note "AAA".

Outre le FESF, qui est une nouvelle structure, le dispositif comprend un mécanisme d'urgence propre à l'Union européenne qui permet à Bruxelles de lever des fonds dans la limite de 60 milliards d'euros.

La Commission européenne a ainsi levé le 5 janvier 5,0 milliards d'euros à 5 ans afin de venir en aide à l'Irlande, premier pays à avoir fait appel au mécanisme européen.

L'opération offrait un rendement de 12 points de base au-dessus des swaps, soit 2,59%. La demande avait dépassé les 20,0 milliards d'euros.

Le Fonds monétaire international (FMI) est aussi partie prenante du dispositif d'aide pour un montant de l'ordre de 250 milliards d'euros.

Raoul Sachs, édité par Dominique Rodriguez