New York (awp/afp) - Wall Street restait orientée en hausse mercredi à l'ouverture, toujours encouragée par la reprise des Bourses européennes six jours après le choc provoqué par le vote britannique en faveur d'une sortie de l'Union européenne: le Dow Jones gagnait 0,92% et le Nasdaq 1,26%.

Vers 14H15 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average progressait de 160,75 points à 17.570,47 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 59,05 points à 4.750,92 points. L'indice élargi S&P 500 gagnait 21,90 points, soit 1,08%, à 2.057,99 points.

La Bourse de New York avait nettement rebondi mardi après deux séances de chute, bénéficiant à la fois d'un effet d'aubaine et de l'idée que le "Brexit" serait un processus gérable: le Dow Jones avait gagné 1,57% à 17.409,72 points et le Nasdaq 2,12% à 4.691,87 points.

"Les marchés d'actions internationaux deviennent plus optimistes sur la perspective d'une possible intervention de relance des banques centrales du monde" après le vote pour le Brexit, expliquaient les analystes de Charles Schwab.

De son côté, Patrick O'Hare, chez Briefing, remarquait que l'attentat meurtrier commis mardi à l'aéroport d'Istanbul semblait n'avoir aucun retentissement.

"Les acteurs du marché sont de plus en plus insensibilisés aux attentats, surtout si on perçoit qu'ils n'auront pas d'impact économique concret, et ont de moins en moins peur des ramifications du Brexit", remarquait-il.

Un indicateur favorable donnait des arguments supplémentaires aux investisseurs penchant pour l'achat d'actions: les dépenses de consommation des ménages aux Etats-Unis ont progressé en mai plus vite que leurs revenus et légèrement au-dessus des attentes des analystes, pour connaître leur plus forte progression depuis août 2009.

L'immobilier a en revanche apporté une déception avec une chute plus forte que prévu des promesses de vente de logements en mai, mais cela n'a pas ralenti la hausse des indices dans l'immédiat.

De son côté, l'inflation annuelle a ralenti le mois dernier (+0,9%), selon l'indice PCE, mais comme les investisseurs ont déjà évacué l'idée d'une hausse des taux d'intérêt par la Réserve fédérale dans les semaines qui viennent, les investisseurs ne s'intéressaient guère à ce chiffre.

- Nike en hausse -

Du côté des valeurs, l'équipementier sportif Nike gagnait 2,78% à 54,56 dollars, après un bond de son bénéfice annuel.

Le titre avait pourtant plongé la veille au soir dans les échanges électroniques après l'annonce d'un chiffre d'affaires inférieur aux attentes, victime d'un accès de faiblesse en Amérique du Nord, son premier marché, mais mercredi le titre bénéficiait d'une recommandation d'achat des analystes de Jefferies.

Le conglomérat General Electric gagnait 1,52% à 30,40 dollars. Sa filiale financière GE Capital a perdu, comme elle le souhaitait, la qualification d'institution à risque systémique, qui la plaçait sous surveillance renforcée des régulateurs américains. Depuis la crise financière de 2008, GE Capital a en effet considérablement réduit ses activités à coups notamment de cessions en série, et le conglomérat a recentré son activité sur l'industrie.

Le groupe d'agro-chimie Monsanto gagnait 1,20 % à 102,31 dollars. A l'occasion de ses résultats il a indiqué qu'il envisageait diverses options, même s'il reste "ouvert" à la proposition de rachat présentée par l'allemand Bayer. Le groupe tirait également sans doute profit de la décision de la Commission européenne de prolonger pour 18 mois l'autorisation de l'utilisation du glyphosate qui, via la marque d'herbicide RoundUp, est une des locomotives du groupe.

Le conglomérat Honeywell, dont le projet de fusion avec United Technologies a tourné court, cédait pour sa part 0,16% à 113,88 dollars après l'annonce d'une transition en douceur à sa direction, le numéro deux Darius Adamczyk étant appelé à devenir directeur général en mars en remplacement de Dave Cote, qui restera président exécutif du conseil d'administration pour une année supplémentaire.

Le marché obligataire, hésitant la veille, s'orientait en hausse. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans s'affichait à 1,457% contre 1,464% mardi soir, mais celui des bons à 30 ans baissait à 2,248%, contre 2,278% précédemment.

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