Le groupe, qui souffre comme ses concurrents d'un marché déprimé en Europe, a néanmoins pu tirer parti de la reprise de l'immobilier résidentiel en Amérique du Nord et d'une demande toujours soutenue en Asie.

Vers 10h00 GMT, le titre HeidelbergCement avançait de 3,91% à 43,4650 euros à la Bourse de Francfort alors que l'indice regroupant les valeurs européennes liées aux matériaux de construction perdait 0,37%.

Le bénéfice opérationnel du troisième trimestre est ressorti à 649 millions d'euros contre un consensus Reuters de 586 millions.

Le président du directoire, Bernd Scheifele, a déclaré que le groupe voulait profiter de la hausse de la demande en Asie tout en pariant sur une augmentation de la demande en Afrique.

"Nous voulons poursuivre notre stratégie réussie d'investissements ciblés pour augmenter nos capacités de ciment dans les marchés en croissance de l'Asie, de l'Afrique et de l'Europe de l'Est", a précisé l'entreprise.

Le groupe augmente notamment sa production en Inde, au Bangladesh et en Indonésie tout en cherchant à profiter de la hausse de la demande en Afrique.

Ce positionnement est similaire à celui réaffirmé mercredi par le suisse Holcim, le numéro deux mondial du ciment, qui a dit tabler sur une hausse de la demande dans les pays émergents et aux Etats-Unis pour le prémunir contre une baisse de ses ventes en Europe en 2012.

Le numéro un du secteur, le français Lafarge, doit présenter ses résultats trimestriels vendredi matin.

En plus d'une conjoncture difficile en Europe, les cimentiers pâtissent également de la cherté des prix de l'énergie.

Bernd Scheifele a dit vouloir améliorer la rentabilité des activités ciment et agrégats, se fixant pour la première un objectif d'un bénéfice additionnel de 230 millions d'euros d'ici 2015, le montant étant fixé à 120 millions pour la seconde.

HeidelbergCement a réduit ses coûts de 241 millions d'euros sur les neuf mois à fin septembre, dépassant ainsi l'objectif qu'il avait fixé à 200 millions.

Le groupe a redit s'attendre à une augmentation de son résultat d'exploitation et de ses ventes en 2012, sans plus de précision.

Peter Dinkloh, Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Marc Angrand