L'association de défense des droits de l'homme a annoncé mercredi qu'elle allait demander à l'État de prendre une décision sur l'entrée du plus grand armateur mondial MSC dans le capital de l'entreprise de logistique portuaire HHLA. L'opposition, composée de la CDU et de la gauche, ayant déjà annoncé qu'elle refuserait la deuxième et dernière lecture lors de la dernière séance avant les vacances d'été, il est probable que l'on en reste à une première lecture. La décision finale ne devrait être prise que lors de la première session parlementaire après les vacances d'été. Il ne fait toutefois aucun doute que les citoyens approuveront le contrat d'une durée d'au moins 40 ans, compte tenu de la majorité des deux tiers obtenue par le parti rouge-vert.

Selon le règlement intérieur du Bürgerschaft, un cinquième des députés présents peut s'opposer à une deuxième lecture lors de la même séance. Avec 25 députés, la CDU et la Linke détiennent un peu plus d'un cinquième des mandats, ce qui leur a permis de retarder la décision jusqu'à la prochaine session du Bürgerschaft, prévue après les vacances d'été, le 4 septembre.

Le Sénat rouge-vert de Hambourg veut faire monter à bord la compagnie maritime Mediterranean Shipping Company (MSC) afin de stabiliser HHLA et le transbordement de conteneurs. La ville détiendrait 50,1 pour cent et MSC 49,9 pour cent de l'entreprise. Jusqu'à présent, la ville possédait environ 70%. Selon le projet de loi, l'armateur veut augmenter son volume de chargement dans les terminaux HHLA à partir de 2025 et le porter à un million de conteneurs standard par an d'ici 2031. Elle construira également un nouveau siège allemand dans la cité portuaire. MSC et la ville souhaitent également augmenter les fonds propres de HHLA de 450 millions d'euros, entre autres.

L'accord suscite de vives inquiétudes. Les dockers sont descendus dans la rue à plusieurs reprises, ont exprimé leur colère lors de manifestations furieuses et n'ont même pas hésité à faire une grève sauvage. Les comités d'entreprise, le syndicat Verdi et même des experts ont mis en garde contre une "erreur historique" lors d'auditions d'experts et d'une audition publique du Parlement de Hambourg./klm/DP/he