Zurich (awp) - Glencore a constaté une hausse généralisée de la production au terme du troisième trimestre, avec deux exceptions. L'extraction de zinc a été plombée par la cession d'activités en Afrique. Une baisse de rendement de champs en Guinée équatoriale a pesé sur la production de pétrole.

La production de cuivre après neuf mois a gonflé de 12% sur un an à 1,06 million de tonnes. Celle de cobalt s'est envolée de 44% à 8700 tonnes. L'augmentation enregistrée pour ce matériau, très utilisé dans la fabrication de batteries, s'explique par la reprise des opérations dans le site de Katanga, en République démocratique du Congo.

Une progression est également enregistrée pour le nickel, dont la production a atteint 90'900 tonnes (+13%). L'entrée en fonction d'une seconde ligne de production à Koniambo, en Nouvelle-Calédonie, a profité à Glencore. L'extraction de ferrochrome est restée stable à 1,15 million de tonnes.

Du côté du charbon, Glencore revendique un volume de 96,7 millions de tonnes, en hausse de 6%. Cette augmentation reflète l'acquisition de mines en Australie cette année et des conditions météorologiques plus favorables dans ce pays. La restructuration en cours auprès de la filiale Prodeco a quelque peu gommé ces effets positifs.

Le bilan est plus mitigé pour la production de zinc, entamée de 5% à 786'000 tonnes. La "solide performance minière" sur le site de McArthur River et la reprise de l'activité à Lady Loretta, tous deux en Australie, n'ont pas permis de compenser la vente d'actifs en Afrique à Trevali Mining.

Glencore a extrait 3,4 millions de barils de pétrole, soit -14% sur un an. Le repli est causé par un rendement inférieur des champs en Guinée équatoriale, qu'une hausse de la production au Tchad n'a pas pu compenser.

En termes d'objectifs pour 2018, le groupe s'attend à voir sa production de cuivre atteindre 1,47 million de tonnes, ce qui représente une hausse d'un cinquième. La hausse prévue pour l'extraction de charbon est moins importante, +3% à 132 millions de tonnes.

Le nombre de barils produits devrait reculer à 4,6 millions d'unités, contre 5,1 millions en 2017 (-0,2%).

Le bénéfice d'exploitation (Ebit) pour les activités de négoce devrait se situer dans le haut de la fourchette de 2,2 à 3,2 milliards de dollars.

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