ajoute commentaires GM et ministre canadien

OTTAWA (awp/afp) - Le constructeur automobile américain General Motors (GM), sous pression de l'administration Trump pour rapatrier ses usines aux États-Unis, va transférer 625 emplois du Canada vers le Mexique, a affirmé vendredi le syndicat canadien Unifor.

La suppression de ces emplois au Canada suivent l'annonce mi-janvier de la délocalisation du Canada au Mexique de la production du véhicule 4x4 urbain Terrain, assemblé jusqu'ici à l'usine d'Ingersoll, en Ontario (centre).

Un porte-parole de GM, Mathew Palmer, a dit à l'AFP que les suppressions de postes "découlent strictement de la fin de la production de la précédente génération d'Equinox" à cette usine située à 150 km au sud-ouest de Toronto, et n'ont rien à voir avec la délocalisation du Terrain au Mexique.

L'usine doit commencer à assembler en juillet le nouveau modèle Chevrolet Equinox, a indiqué M. Palmer.

Pour le président du syndicat Unifor, Jerry Dias, les licenciements chez GM Canada est "un exemple frappant de tout ce qui ne fonctionne pas avec l'Aléna", soit l'accord de libre-échange entre le Canada, les Etats-Unis et le Mexique que le président américain Donald Trump veut renégocier.

"Il doit être renégocié", a aussi plaidé le syndicaliste. "Il est impératif que nous ayons des règles commerciales qui contribuent à de bons emplois au Canada."

"Cette décision n'est pas basée sur les ventes, c'est un autre exemple de bons emplois qui quittent le Canada pour le Mexique et sa main-d'oeuvre bon marché, et Unifor va se battre pour que cela ne se produise pas", a-t-il affirmé.

General Motors a prévu il y a un an, l'investissement de 560 millions de dollars canadiens (399 millions d'euros) au Canada, dont 190 millions pour la modernisation de la chaîne d'assemblage de l'usine pour la nouvelle Equinox.

Le ministre canadien du Développement économique, Navdeep Bains, s'est dit vendredi "préoccupé par l'impact de ces pertes d'emplois pour les travailleurs et leurs familles".

Il s'est cependant montré "optimiste pour l'avenir et la force de l'industrie automobile du Canada".

jl/mbr/jld/pb