"Nous ne voulons plus emprunter d'argent. Nous avons des fonds suffisants pour financer notre plan de transformation, ce qui signifie que nos affaires vont relativement bien", a-t-il dit à la presse en marge de la convention de l'Association nationale des vendeurs automobiles.

Les concurrents américains de Ford, General Motors et Chrysler ont obtenu en décembre des prêts gouvernementaux d'un montant total de 17,4 milliards de dollars pour éviter la faillite.

Ford attend pour sa part la réponse de l'administration à sa demande d'accès à une ligne de crédit de neuf milliards mais n'a pas demandé de prêt.

Mulally a expliqué que Ford se trouvait dans une situation moins grave que les deux autres géants américains du secteur parce qu'il avait déjà emprunté 23 milliards de dollars en 2006, en donnant pour garantie la plupart de ses actifs, dont son célèbre logo ovale sur fond bleu.

Selon le directeur général de Ford, les ventes du secteur ont été semblables en janvier à celles de décembre, un mois qui a vu un effondrement de 36% par rapport à la même période en 2007.

Le secteur automobile compte beaucoup sur le plan de relance annoncé pour février par le président Barack Obama pour relancer les ventes au second semestre 2009 et maintient sa prévision de ventes pour l'ensemble du secteur entre 12 et 12,5 millions de véhicules.

En 2008, 10,3 millions de voitures ont été vendues aux Etats-Unis et les analystes tablent sur une fourchette de 10,1 à 12,5 millions de véhicules pour 2009.

Soyoung Kim, version française Grégory Blachier