Le deuxième motoriste de l'aéronautique mondiale derrière General Electric a dit que les bénéfices seraient plus prégnants au second semestre et que les effets de change risquaient de retrancher 350 millions de livres (481 millions d'euros) à son C.A. annuel.

"Si les taux restent au niveaux moyens observés jusqu'à présent en 2015, ces mouvements (de change) seront globalement neutres pour le résultat", explique le motoriste. "Toutefois, nous anticipons pour le C.A. une réduction de l'ordre de 350 millions de livres après conversion".

Faisant suite à une année agitée marquée par une réévaluation à la baisse du bénéfice, des compressions d'effectifs (2.600 prévues, 1.300 réalisées) et des commandes annulées, Rolls-Royce avait annoncé en avril la démission de son directeur général John Rishton, remplacé en juillet par Warren East, l'ex-directeur général du concepteur de semiconducteurs ARM.

La dernière prévision donnée par le motoriste pour 2015 remonte à février. Il anticipait alors un bénéfice imposable de 1,4 à 1,55 milliard de livres, en baisse de 13% au plus.

Mais depuis lors, il a décroché auprès d'Emirates un contrat de 9,2 milliards de dollars (8,5 milliards d'euros) portant sur la fourniture de moteurs pour 50 Airbus A380, la plus grosse commande de son existence, qui remonte à 1884.

(Victoria Bryan à Berlin et Sarah Young à Londres, Wilfrid Exbrayat pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : General Electric Company, Rolls-Royce Holding PLC