New York (awp/afp) - Le constructeur automobile Ford s'est montré mercredi pessimiste pour 2018, après avoir publié des résultats contrastés pour l'année écoulée en raison d'une hausse des prix des matières premières et des fluctuations de taux de change.

Pour l'année en cours, le deuxième groupe automobile américain table sur un bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du nord, compris entre 1,45 et 1,70 dollar, soit un milieu de la fourchette nettement en dessous du 1,62 dollar attendu en moyenne par les marchés financiers.

A Wall Street, le titre en pâtissait et perdait un peu plus de 1% dans les échanges suivant la clôture de la séance.

La marque à l'ovale bleu avait déjà prévenu les marchés financiers la semaine dernière que 2018 risquait d'être une année difficile, en raison du coût croissant des matières premières et des fluctuations négatives des taux de changes.

Ces éléments ont amputé les bénéfices de 1,6 milliard de dollars en 2017. Le bénéfice net annuel est certes ressorti à 7,6 milliards de dollars, en hausse de 65,4%, mais sur le plan opérationnel il a diminué de 18%, pâtissant également de fortes promotions et rabais accordés par le groupe automobile pour rivaliser avec General Motors et Fiat Chrysler dans le segment ultra-concurrentiel des camionnettes à plateau (pickups), SUV et crossovers.

Sur le quatrième trimestre, le groupe a renoué avec les bénéfices, en dégageant un profit net de 2,41 milliards de dollars, mais rapporté par action et ajusté des éléments exceptionnels, celui-ci est de 39 cents contre 42 cents attendus en moyenne par les marchés. Les trois derniers mois de 2016 avaient été marqués par une perte nette de 800 millions de dollars, due à de lourdes charges liées aux retraites de ses salaires.

D'après le cabinet Edmunds.com, les incitations accordées aux clients Ford l'an dernier s'élevaient en moyenne à 4.445 dollars par véhicule, soit quelque 1.000 dollars de plus que la moyenne des remises accordées par les concessionnaires américains.

"Ford doit se préparer à une année 2018 difficile", estime Jessica Caldwell, experte chez Edmunds.com.

afp/rp