Le groupe, né il y a 104 ans, a fait état d'une perte annuelle au cours des six dernières années.

Le bénéfice imposable s'est élevé à 5,9 millions de livres (6,8 millions d'euros) pour les trois premiers mois 2017, pour un chiffre d'affaires plus que doublé à 188 millions de livres grâce au succès de son nouveau modèle la DB11, lancée à la fin 2016.

La marque chère à James Bond anticipe maintenant une hausse de plus de 30% de son chiffre d'affaires en 2017. En 2016, l'entreprise a vendu 3.687 voitures.

"Le nombre de clients qui achètent ces voitures (...) a doublé d'une année sur l'autre", a déclaré à Reuters Mark Wilson, le directeur financier du groupe détenu par des investisseurs koweïtiens et italiens.

"Nous sommes désormais dans un secteur et dans un environnement où nous générons une demande supérieure à l'offre", a-t-il ajouté.

En 2016, les ventes du constructeur étaient au plus bas avant la sortie de plusieurs nouveaux modèles.

Avec ce changement en cours et un refinancement de sa dette qui a réduit de plus de 10 millions de livres le montant de ses intérêts annuels, plusieurs médias se sont interrogés sur une éventuelle introduction en Bourse l'année prochaine.

"A ma connaissance, il n'y a de discussions à ce sujet en ce moment", a dit Wilson.

Le groupe a répété pendant des années que son avenir pourrait résider dans une entrée en Bourse mais un manque d'investissements et de nouveaux modèles a pesé sur son développement depuis sa vente par Ford en 2007.

Sa stratégie de développement intègre la construction de sa première voiture électrique, une version de sa Rapide S destiné à répondre à des critères d'émissions strictes et élargir sa clientèle. Dans cet objectif, il s'est associé l'année dernière avec le conglomérat chinois LeEco, spécialisé dans les voitures électriques, les véhicules autonomes et les smartphones.

(Costas Pitas; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Juliette Rouillon)