Ericsson cède 0,88% à 84,80 couronnes suédoises après avoir dévoilé des résultats contrastés au troisième trimestre. Si le numéro un mondial des équipements télécoms fait piètre figure par rapport à son concurrent Nokia, qui a présenté hier une performance supérieure aux attentes, il s'en tire avec les honneurs après la série de profit warning qui a secoué le secteur : Juniper Networks, Adtran... En cause, la réduction des investisseurs des opérateurs de télécoms américains, un marché important du point de vue de la taille - le plus important pour Ericsson - et de la rentabilité.

Entre juillet et septembre, les ventes (hors impact des changes) d'Ericsson ont progressé de 9% à 57,5 milliards de couronnes suédoises (6,3 milliards d'euros), dépassant le consensus Reuters de 55,4 milliards. Sa croissance a été alimentée par le Moyen-Orient, la Chine, la Russie et l'Inde, elle a aussi été contrarié par des ventes plus faibles en Amérique du Nord où les opérations télécoms ont réduit leurs investissements.

Sa marge brute, la mesure de la rentabilité préférée des investisseurs, a, elle, atteint 35,2% au troisième trimestre. Elle a nettement progressé par rapport au niveau enregistré un an plus tôt (32%) et est conforme aux anticipations du marché.

Le résultat net d'Ericsson a, lui, reculé de 13% à 2,6 milliards de couronnes suédoises tandis que le résultat opérationnel a baissé de 8% à 3,9 milliards de couronnes suédoises.

Sa division Equipements de réseaux, qui représente plus de la moitié de ses ventes, a vu son chiffre d'affaires progresser de 7% en données comparables à 30 milliards de couronnes tandis que sa marge opérationnelle a atteint 11% contre 10% un an plus tôt.

Oddo juge rassurante cette publication qui intervient après plusieurs avertissements dans le secteur, dont celui de Juniper Networks plus tôt en octobre. La lecture croisée pour Alcatel-Lucent est par ailleurs positive.

(C.J)