Statoil (+0,93% à 129,80 couronnes norvégiennes) a annoncé la vente au groupe autrichien OMV de 2,65 milliards de dollars d'actifs non stratégiques en mer du Nord. L'opération porte sur les champs pétro-gaziers de Gullfaks, déjà en exploitation, et de Gudrun, dont l'exploitation est supposée débuter l'an prochain. Le groupe pétrolier norvégien, qui a cédé respectivement 19 et 24% de ses parts, a ramené ce faisant sa participation à 51%, mais demeure de facto l'opérateur des 2 sites.

Outre les 2,65 milliards de dollars précités, il bénéficiera également d'un paiement supplémentaire qui sera fonction des performances réalisées lors de l'exercice en cours. OMV l'a évalué à environ 500 millions de dollars.

L'accord scellé avec le groupe autrichien couvre également une option en vue d'une coopération potentielle dans 11 des licences d'exploration de Statoil en mer du Nord, à l'ouest des îles Shetland (Ecosse) et Féroé. Il s'inscrit dans le cadre d'un dessein global d'investissements dans des projets à fort rendement dans les régions stratégiques.

« Avec cette transaction, Statoil récupère de la valeur provenant de la fructification de ses actifs et débloque du capital pour réaliser des investissements dans des projets à haute valeur ajoutée dans des secteurs clefs », a confirmé Helge Lund, directeur général du groupe, lequel anticipe un gain compris entre 1,3 et 1,5 milliard de dollars.

La satisfaction est également de mise du côté d'OMV, dont le directeur général Gerhard Roiss estime que l'accord scellé avec Statoil va lui fournir « un nouvel élan » et « sera un facteur clef pour la réalisation des objectifs 2016 » (350 000 barils équivalent pétrole par jour). Il va en effet permettre à l'entreprise autrichienne d'augmenter ses réserves prouvées et supposées de 19%, c'est-à-dire d'environ 320 millions de barils équivalent pétrole supplémentaires, et d'accroître la production d'environ 40 000 barils dès l'an prochain (60 000 barils à l'horizon 2016).

A contrario, la cession de ces actifs en mer du Nord pourrait compromettre l'objectif de production de Statoil de 2,5 millions de barils équivalent pétrole à compter de 2020. Le groupe norvégien en a pompé un peu plus de 2 millions l'an passé.

(G.D)