PARIS, 30 mars (Reuters) - Des centaines de personnes ont commencé à se rassembler samedi dans plusieurs villes de France - Paris et Avignon notamment - en cette 20e journée d'action des "Gilets jaunes" pour laquelle les autorités craignent de nouveaux débordements.

Dans la capitale, des centaines de personnes se sont rassemblées dans le quartier de la gare de l'Est ainsi que place du Châtelet, où un pique-nique géant a été organisé pour dénoncer le mal-logement.

Consigne a été donnée au préfet de police de Paris d'interdire de nouveau toute manifestation sur l'avenue des Champs-Elysées où les "Gilets jaunes" ont pris l'habitude d'essayer de défiler tous les week-ends depuis le 17 novembre.

Dans le Vaucluse, le préfet a interdit une manifestation pressentie d'ampleur nationale dans le centre d'Avignon. Plusieurs dizaines de manifestants se sont toutefois retrouvés place de l'horloge, dans le secteur interdit, où des heurts ont éclaté avec les forces de l'ordre.

"On ne viole pas la loi, on se promène devant la magnifique mairie d'Avignon. Aujourd'hui on n'a pas de gilet jaune mais le mouvement continue", a déclaré sur place à Reuters Christophe Chalençon, l'un des leaders du mouvement.

A Bordeaux, le maire Nicolas Florian a appelé vendredi ses administrés à rester chez eux et les commerçants à baisser leur rideau en prévision d'une journée potentiellement "apocalyptique" en raison de la présence possible, a-t-il dit, de "centaines de personnes qui viendraient pour détruire, incendier."

La mobilisation de ce samedi est redoutée dans d'autres villes, deux semaines après les graves violences du 16 mars. (Elizabeth Pineau avec Marc Leras à Avignon)