Eni (>> Eni SpA) peut compenser l'éventuelle absence de production, l'année prochaine, du champ géant de Kashagan, au Kazakhstan, avec la production de ses autres champs et récupérer les flux de trésorerie perdus en accélérant ses cessions d'actifs, a déclaré mardi le responsable du pôle exploration-production du groupe italien.

Une fuite de gaz particulièrement difficile à réparer a obligé le consortium chargé de l'exploitation de Kashagan à interrompre la production de ce champ en octobre 2013.

"Nous avons pris des mesures" pour faire face à un éventuel arrêt de la production de Kashagan en 2015 également, a déclaré Claudio Descalzi, à qui le Trésor italien a proposé ce mois-ci de prendre la tête du premier groupe pétrolier d'Italie.

Le dirigeant, qui s'exprimait lors d'une conférence téléphonique de présentation des résultats du premier trimestre du groupe italien, a déclaré qu'Eni n'était pas en mesure de prédire quand la production de Kashagan reprendrait ni quel serait le coût de la réparation des oléoducs endommagés. Il a indiqué que la société chargée de l'exploitation du projet fournirait des prévisions de coûts en juin.

Claudio Descalzi répétait ici les propos tenus par d'autres membres du consortium. Les partenaires d'Eni comprennent les groupes pétroliers Total (>> TOTAL), Royal Dutch Shell (>> Royal Dutch Shell Plc) et ExxonMobil (>> Exxon Mobil Corporation). Kashagan a jusqu'à présent coûté 50 milliards de dollars et le projet accuse un retard de plus de huit ans par rapport à son calendrier initial.

Claudio Descalzi a confirmé qu'aucune production n'était attendue cette année en provenance de Kashagan.

-Liam Moloney, Dow Jones Newswires

(Version française Maylis Jouaret)

Valeurs citées dans l'article : Eni SpA, Exxon Mobil Corporation, Royal Dutch Shell Plc, TOTAL