Selon cet accord, GDF SUEZ conservera la majorité de la capacité de production d'électricité (à l'exception d'actifs dans l'hydroélectricité) et deux centrales électriques à Rome, précisent les deux groupes dans un communiqué.

GDF, qui prendra la totalité des activités de négoce de l'électricité, augmentera aussi sa participation dans la société de production d'électricité Tirreno Power pour la porter de 35% à 50%.

Acea, contrôlée par la ville de Rome, prendra la responsabilité des activités de vente de gaz et d'électricité à Rome (AceaElectrabel Elettricità) ainsi que des deux centrales situées dans cette ville (Tor di Valle, Montemartini) et des actifs hydroélectriques d'AceaElectrabel Produzione.

La société italienne bénéficie également d'une option auprès de GDF Suez pour la fourniture de 5 TWh d'électricité par an, jusqu'au 30 septembre 2016.

GDF, troisième opérateur gazier en Italie, avait un temps souhaité étendre au gaz son association avec Acea avant que les relations entre les deux groupes ne se détériorent.

«Cette transaction va permettre à GDF Suez et à Acea de se concentrer sur leur stratégie et leur développement respectifs (...)", a déclaré Gérard Mestrallet, PDG de GDF Suez. "L'Italie est un pays clé pour le développement du Groupe, où il compte investir à tous les niveaux de la chaîne de l'énergie.»

GDF, qui est numéro cinq en Italie dans la production d'électricité, indique qu'à l'issue de cette réorganisation, sa capacité nette totale installée dans la péninsule passera de 3.700 MW à 4.400 MW.

L'opération sera positive d'un point de vue financier pour Acea d'un montant autour de 230 millions d'euros compte tenu du jeu des consolidations et des déconsolidations, indique la société romaine.

Selon une source proche du dossier, la partie cash pour Acea serait de l'ordre de 50 millions d'euros.

L'opération n'aura pas d'impact sur la structure actionnariale d'Acea dont GDF détient 10%.

Les deux sociétés soulignent leur intention de renforcer leur coopération dans l'eau et les services liés à l'environnement.

Stephen Jewkes et Stefano Bernabei, Danielle Rouquié pour le service français