Paris (awp/afp) - L'Etat français a annoncé avoir cédé 100 millions d'actions d'Engie représentant 4,1% de son capital, soit 10 millions d'actions supplémentaires par rapport à ce qui avait été annoncé précédemment, pour 1,14 milliard d'euros au total.

Cette cession doit en particulier permettre de financer des investissements de l'Etat actionnaire, notamment la refondation de la filière nucléaire.

Au terme de ce placement, réalisé en totalité auprès d'investisseurs institutionnels, "l'Etat détient, au travers de l'Agence des participations de l'Etat (APE), 28,7% du capital et 32,6% des droits de vote d'Engie" et reste ainsi premier actionnaire du groupe, précise un communiqué de l'APE diffusé tard mardi soir.

Ce dernier ajoute que 11,1 millions de titres supplémentaires, soit 0,5% du capital d'Engie, seront ultérieurement proposés aux salariés et anciens salariés éligibles du groupe.

Cette opération permettra à l'Etat de continuer à "accompagner le groupe dans son plan de transformation stratégique, présenté au marché en février 2016", ajoute le communiqué.

Cette annonce de la cession par l'APE de titres Engie est intervenue le jour où Bruxelles a donné son feu vert sous conditions à la restructuration d'Areva, qui inclut notamment une augmentation de capital de 5 milliards d'euros à laquelle l'Etat, actionnaire à plus de 86% d'Areva, devrait participer à hauteur de 4,5 milliards d'euros.

La Commission européenne a également autorisé l'Etat à accorder un prêt d'actionnaire de 3,3 milliards d'euros à Areva dans l'attente de la réalisation de cette recapitalisation.

Par ailleurs, l'Etat s'est aussi engagé à participer au renflouement d'EDF, dont il détient près de 85% du capital, en apportant 3 milliards d'euros à l'augmentation de capital de 4 milliards d'euros que l'électricien doit réaliser cette année.

En novembre, l'APE a également annoncé la cession de 1,39% de Safran, pour environ 372 millions d'euros.

En 2016, le portefeuille de participations cotées de l'Etat a perdu 11,5% de sa valeur à 59,7 milliards d'euros, du fait notamment de la mauvaise performance des titres des groupes énergétiques EDF, Areva et Engie.

afp/buc