Milan (awp/afp) - Le géant italien de l'énergie Enel a vu son bénéfice net grimper de 48,5% à 2,51 milliards d'euros au premier semestre, malgré un recul de ses ventes dû à la baisse des cours, et a confirmé ses objectifs pour l'ensemble de l'année.

Hors éléments exceptionnels, le bénéfice net du groupe ressort à 3,28 milliards d'euros, en hausse de 52%, selon un communiqué du groupe publié mercredi.

Ce sont les premiers résultats présentés par son nouveau PDG Flavio Cattaneo, vice-président non exécutif de l'opérateur ferroviaire privé Italo-NTV qui a pris en mai la relève de Francesco Starace, dont le troisième mandat était arrivé à échéance.

Le chiffre d'affaires d'Enel a chuté de 28,2% à 47,05 milliards d'euros, en raison d'une "baisse des prix de vente" de l'électricité et du gaz sur les marchés, commente le groupe.

L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) a cependant grimpé de 18% à 9,67 milliards d'euros.

M. Cattaneo a confirmé les objectifs fixés pour 2023 par son prédécesseur, à savoir un Ebitda hors exceptionnels compris entre 20,4 et 21 milliards d'euros et un bénéfice net hors exceptionnels de 6,1 à 6,3 milliards d'euros.

"Au cours du premier semestre, Enel a enregistré une solide performance financière et opérationnelle", a-t-il commenté lors d'une conférence avec des analystes.

Autre prévision confirmée, la dette nette du groupe devra descendre fin 2023 à un montant compris entre 51 et 52 milliards d'euros.

En attendant, elle a cependant augmenté à 62,16 milliards d'euros, soit une hausse de 3,5% par rapport à fin 2022.

Cessions d'actifs

Détenu à 23,6% par l'État italien, Enel a prévu des cessions d'actifs de 21 milliards d'euros dans le cadre de son plan stratégique 2023-2025 afin de réduire son endettement.

Ce programme "se poursuit et nous sommes déjà à 50%" de l'objectif, mais "le groupe n'est pas pressé de vendre des actifs, nous ne vendrons qu'au juste prix", a assuré M. Cattaneo.

Peu avant la publication des résultats, Enel a annoncé avoir signé un accord avec le fonds d'investissement australien Macquarie sur la cession de 50% de sa filiale spécialisée dans les énergies renouvelables en Grèce, pour un montant de 345 millions d'euros.

La transaction, qui valorise l'ensemble de la filiale grecque à environ 980 millions d'euros, "devrait générer un effet positif" d'environ 345 millions d'euros sur la dette nette, précise Enel.

La cession devrait également générer un impact positif d'environ 390 millions d'euros sur l'Ebitda du groupe en 2023.

Sous l'impulsion de Francesco Starace, Enel a figuré parmi les premiers groupes du secteur de l'énergie à prendre le virage du développement durable.

Sa production de renouvelables représente désormais 59% du total, contre 29% d'origine thermique et 12% d'origine nucléaire.

afp/rp