Edenred (-2,26% à 23,4 euros), plus forte baisse du SBF 120, se retrouve sous le coup de prises de bénéfices après avoir clôturé hier soir à son plus haut niveau depuis le 09 juin, à 23,94 euros. Les investisseurs suivent l'exemple de Kepler Cheuvreux qui, précisément en raison de sa récente surperformance (+10% par rapport au SBF 120), a retiré Edenred de sa liste de valeurs françaises préférées. Kepler Cheuvreux l'y a remplacé par Elior, notamment parce qu'il juge injustifiée la décote de 15% dont souffre ce dernier par rapport à ses comparables.

Le bureau d'études ne s'attend pas à un changement de stratégie de la part du futur patron d'Elior et prévoit une réaccélération de la croissance organique du groupe avec la fin du "nettoyage" du portefeuille et la forte exposition du groupe à l'Europe, une zone où l'environnement macroéconomique s'améliore. Cette restructuration devrait aussi soutenir la rentabilité d'Elior. Par ailleurs, Kepler Cheuvreux estime que les objectifs 2020 pourraient être revus à la hausse en fonction des opérations de croissance externe qui seront menées par le groupe.

Les dégagements dont souffre Edenred interviennent aussi à huit jours de la publication de son chiffre d'affaires du troisième trimestre. Dans une note de prévision, Oddo BHF dit s'attendre à un ralentissement de la croissance du groupe sur cette période par rapport au premier semestre, à 7,5% en organique contre +8,5% à fin juin. Toutefois, Oddo BHF ne voit pas dans cette évolution probable de remise en cause des perspectives annuelles d'Edenred.

En revanche, il en tire une conclusion proche de celle de Kepler Cheuvreux à savoir que le profil rendement/risque d'Edenred, bien que toujours positif, est plus équilibré au vu de la récente performance du titre en Bourse.