MUNICH (dpa-AFX) - Après un effondrement des nouvelles affaires, la Deutsche Pfandbriefbank s'attend à une crise prolongée sur les marchés immobiliers. Le président du directoire Andreas Arndt s'attend désormais à une nette diminution des nouvelles affaires pour l'année en cours, mais estime que la banque est malgré tout en bonne voie pour atteindre son objectif de bénéfice avant impôts compris entre 170 et 200 millions d'euros. En outre, le directoire prend au sérieux son programme d'économies annoncé au printemps : d'ici 2026, environ 130 des 800 emplois à temps plein devraient être supprimés. En bourse, ces nouvelles ont été accueillies par une chute du cours.

En début d'après-midi, l'action de la banque avait perdu près de six pour cent à 7,16 euros et était ainsi la deuxième plus grande perdante de l'indice des petites valeurs SDax. Les gains de cours réalisés entre-temps depuis le début de l'année ont été effacés.

La banque de lettres de gage a montré au premier semestre que les nouvelles affaires de financement de l'immobilier commercial sont particulièrement faibles. Avec 2,5 milliards d'euros, le volume des nouvelles affaires était nettement inférieur aux 4,3 milliards du premier semestre de l'année précédente, a annoncé l'institut jeudi matin à Munich.

C'est pourquoi le directeur de la banque, M. Arndt, ne souhaite plus atteindre un volume de 9 à 10 milliards d'euros pour l'année en cours, comme prévu initialement. Au lieu de cela, il ne vise plus que 6,5 à 8 milliards. En ce qui concerne l'évolution des bénéfices, il estime en revanche que la banque est sur la bonne voie, après avoir gagné 81 millions avant impôts au cours des six premiers mois. C'est tout de même presque un quart de moins qu'un an auparavant.

La crise sur les marchés immobiliers est plus aiguë et se prolonge en outre plus longtemps qu'on ne le pensait en début d'année, a maintenant fait savoir la banque. Une reprise prudente des marchés immobiliers devrait intervenir au plus tôt au premier trimestre 2024.

Au deuxième trimestre, la Pfandbriefbank a réalisé un bénéfice avant impôts de 49 millions d'euros, soit environ un quart de moins qu'un an auparavant. Cela est également dû à l'augmentation des provisions pour pertes de crédit potentielles : l'institut a ainsi investi 19 millions d'euros dans les provisions pour risques. Au cours de la même période de l'année précédente, ce chiffre n'était que d'un million. Au final, le bénéfice s'est élevé à 42 millions d'euros, soit environ 24 pour cent de moins qu'un an auparavant.

Dès le mois de mars, le directoire s'était fixé comme objectif une nette augmentation du bénéfice pour les années à venir. D'ici 2026, le bénéfice avant impôts devrait passer à plus de 300 millions d'euros. En outre, moins de 45 pour cent des revenus devraient alors être absorbés par les coûts. L'année dernière, ce chiffre était de 45,6 pour cent et pour 2023, la direction avait annoncé en mars une augmentation à plus de 50 pour cent.

Sur les économies prévues, 60 pour cent devraient provenir d'une réduction des coûts matériels et 40 pour cent d'une réduction des coûts de personnel. Les suppressions d'emplois prévues sur les trois prochaines années représentent environ 15 pour cent des postes à temps plein./stw/zb/he