Deutsche Bank (- 1,33% à 24,915 euros) affiche l'une des rares baisses de l'indice DAX 30 après avoir dévoilé une perte nette de 92 millions d'euros au troisième trimestre contre un bénéfice de 51 millions d'euros, un an plus tôt à la même époque. La première banque allemande est tombée dans le rouge après avoir enregistré 894 millions d'euros de provisions pour litiges et 253 millions d'euros de charge de restructuration. Deutsche Bank est l'objet d'enquêtes pour tentatives présumées de manipulation des taux et de devises, ainsi que pour violation des sanctions imposées à l'Iran.

Selon les calculs de Credit Suisse, le résultat hors éléments exceptionnels s'est élevé à 1,6 milliard, inférieur à sa propre estimation (1,7 milliard), mais supérieur au consensus (1,4 milliard).

Particulièrement surveillée par les analystes, la division banque d'investissement du groupe a vu ses revenus progresser de 9% à 3,1 milliards d'euros, grâce notamment à une hausse de 15% à 1,4 milliard d'euros de ses métiers de taux, un domaine où elle joue un rôle important en Europe. Deutsche Bank affiche ainsi une performance similaire à ses concurrents américains, dont les revenus dans ces métiers ont augmenté de 14% en moyenne, selon une compilation de Bloomberg.

Le produit net bancaire a pour sa part progressé de 2% à 7,9 milliards d'euros, soutenu également par son activité de banque d'investissement.

Au sujet de sa solidité financière, Deutsche Bank revendique un ratio de fonds propres durs selon une application intégrale de la réglementation Bale 3 de 11,5%, un niveau stable.