Villepinte (awp/afp) - Dassault Aviation et Thales Belgique ont signé mardi un accord de partenariat pour développer un centre industriel de cybersécurité dans l'hypothèse où le gouvernement belge choisirait le Rafale pour remplacer sa flotte actuelle d'avions de combat.

Cet accord s'inscrit dans le cadre des compensations industrielles proposées en appui de l'offre de Rafale soumise à la Belgique par le gouvernement français, a déclaré Benoît Dussaugey, directeur général international de Dassault Aviation.

L'avionneur valorise l'impact "économique et sociétal" de l'offre française à "au moins 20 milliards d'euros en 20 ans", ce qui permettrait de soutenir, selon l'entreprise, "plus de 5000 emplois à haute valeur technologique".

La France a proposé à la Belgique un partenariat comprenant, outre la fourniture des avions de combat, "une coopération approfondie" dans les domaines militaire et industriel, afin de répondre au besoin de l'armée de l'air belge de remplacement de ses F-16 vieillissants.

L'avion de combat français est en compétition avec le F-35 de l'américain Lockheed Martin, souvent présenté comme favori, et le Typhoon du consortium européen Eurofighter.

Il s'agit d'acheter un total de 34 nouveaux avions de combat pour remplacer les F-16 à compter de 2023, un marché estimé à 3,6 milliards d'euros.

L'accord a été signé par Benoît Dussaugey et Alain Quevrin, patron de Thales en Belgique représentant pour l'occasion les entreprises belges associées, à l'occasion du salon Eurosatory, qui se tient cette semaine au nord de Paris.

Selon Alain Quevrin, cette initiative répond "aux priorités définies par le plan stratégique de la défense en Belgique."

Le protocole d'accord signé mardi s'ajoute à ceux déjà signés qui couvrent des domaines tels que la maintenance de l'avion de combat Rafale, la formation des ingénieurs en aéronautique, la participation à des projets de drones, l'automatisation des lignes de production et la maintenance prédictive.

afp/buc