"Une institution ne se réduit pas à la seule personne qui est à sa tête, mais la fonction de directeur est plus exposée que toute autre et impose (...) un devoir d'exemplarité", a déclaré Mathias Vicherat dans une note envoyée aux étudiants et au personnel et consultée par Reuters.

Mathias Vicherat a également déclaré qu'il rejetait fermement toute accusation de violence portée à son encontre.

La semaine dernière, Mathias Vicherat et son ex-compagne se sont mutuellement accusés de violences conjugales lors d'auditions par la police, selon les médias français, mais aucun des deux n'a déposé de plainte. Le parquet de Paris enquête actuellement sur ces accusations, selon Le Figaro.

Le parquet n'a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire.

L'affaire Vicherat est le dernier exemple en date de la sensibilité accrue à la violence liée au genre dans les hautes sphères de la vie publique française, de nombreuses personnalités du monde politique, du show-business et du sport ayant fait l'objet d'allégations.

Le directeur de l'université, ancien cadre supérieur de Danone et de la SNCF, était soumis à une pression croissante après les informations diffusées par les médias la semaine dernière, qui ont entraîné des grèves et des manifestations sur le campus de la part de certains étudiants.

"Jamais et en aucun cas je n'ai commis de tels actes", a déclaré M. Vicherat dans la note.

M. Vicherat, ancien camarade de classe du président français Emmanuel Macron à l'ENA, une autre école d'élite, a pris la direction de Sciences Po en novembre 2021, après que son prédécesseur eut démissionné à la suite d'un scandale d'inconduite sexuelle lié à l'un des professeurs de l'école.

L'école compte parmi ses anciens élèves cinq présidents français ainsi que de nombreux fonctionnaires, intellectuels et chefs d'entreprise.