New York (awp/afp) - La Bourse de New York a ouvert en légère hausse mercredi, en position d'attente avant la décision de politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed) et la conférence de presse de son président, Jerome Powell.

Vers 14H00 GMT, le Dow Jones grignotait 0,11%, l'indice Nasdaq prenait 0,59% et l'indice élargi S&P 500 s'appréciait de 0,37%.

La place new-yorkaise se reprenait un peu après la séance mouvementée de la veille, marquée par un regain d'inquiétudes pour le secteur bancaire américain, à la suite de la reprise en catastrophe, lundi, de l'établissement régional First Republic.

Violemment bousculées mardi, les banques régionales PacWest (+9,31%) et Western Alliance (+4,14%) se reprenaient quelque peu, mais demeuraient fragilisées.

La stabilité revenait également sur le marché obligataire, brutalement secoué mardi. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans ressortait à 3,39% contre 3,43% la veille en clôture.

"C'est le calme, ce matin", a observé Quincy Krosby, de LPL Financial. "La question est de savoir si c'est le calme avant la tempête."

Les opérateurs avaient le regard braqué sur la décision du Comité de politique monétaire (FOMC) de la Fed, attendue à 18H00 GMT, suivie de l'intervention de son président, Jerome Powell.

Wall Street table sur un nouveau relèvement d'un quart de point du taux directeur de l'institution, qui le porterait à une fourchette comprise entre 5% et 5,25%, une première depuis plus de 15 ans.

"La situation est délicate pour la Fed", relève Quincy Krosby, avec une inflation qui décélère mais reste élevée, un marché de l'emploi toujours vigoureux mais des signes de ralentissement économique et une incertitude quant à l'impact de la crise bancaire.

"Beaucoup va dépendre du message concernant ce qui est attendu comme une pause" après une nouvelle hausse de taux, explique l'analyste. "Est-ce une pause définitive ou non?"

Les investisseurs ont accueilli avec circonspection les données mensuelles du cabinet ADP, en collaboration avec l'université de Stanford, qui ont montré que 296.000 emplois avaient été créés dans le secteur privé en avril, soit le double des estimations des économistes.

Le rapport a également montré une modération de la hausse des salaires, dont le rythme est au plus bas depuis un an et demi.

A la cote, le fabricant de semi-conducteurs AMD (-8,46%) payait des prévisions jugées décevantes pour le deuxième trimestre, du fait du ralentissement de la demande sur certains segments de marché, les PC notamment, malgré des résultats supérieurs aux attentes au premier trimestre.

Le laboratoire Eli Lilly (+4,51%) profitait de la publication d'essais cliniques encourageants pour son traitement Donanemab, selon lesquels il ralentit "significativement" la progression de la maladie d'Alzheimer.

Starbucks reculait (-6,65%) malgré des résultats trimestriels supérieurs aux estimations, soutenus par des hausses de prix, des gains de productivité, de nouvelles ouvertures de cafés et une timide reprise en Chine, deuxième marché du groupe.

Le groupe de cosmétiques Estée Lauder plongeait (-21,51%) après avoir raté la cible pour son bénéfice net trimestriel et abaissé ses prévisions annuelles. En cause, le redémarrage plus lent que prévu des voyages en Asie, qui affecte les revenus des points de vente en aéroports et duty free.

Ford progressait (+1,74%) après avoir fait état de résultats trimestriels plus élevés qu'attendu.

Le géant des plateformes de rencontres Match Group (Tinder, Match, Meetic) était recherché (+6,26%), malgré des résultats en deçà des anticipations. Le nombre d'abonnés payant a diminué, mais les revenus par utilisateur payant ont augmenté.

Le directeur général Bernard Kim a aussi mentionné le terme magique du moment, intelligence artificielle (IA), expliquant que le groupe investissait dans cette technologie, "qui pourrait transformer le monde des rencontres".

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