À Paris, l'indice CAC 40 a terminé en hausse de 0,47% à 3.423,57 points. Mais Le Footsie britannique a perdu 0,11% et le Dax allemand a reculé de 0,58%, tandis que l'indice paneuropéen EuroStoxx 50 (+0,03%) finissait sur une note stable et l'EuroFirst 300 en léger recul de 0,05%.

Sur l'ensemble de la semaine, l'indice CAC 40 a perdu 1,97%.

Le sentiment du consommateur américain a atteint un pic de plus de cinq ans en novembre, ce dernier étant plus optimiste concernant les perspectives de l'emploi et de l'économie, selon l'indice Thomson Reuters/Université du Michigan publié peu avant 15h GMT.

"(L'indicateur américain) est meilleur que prévu et le marché semble l'avoir apprécié. C'est un élément positif, mais la toile de fond reste négative (...). Quoiqu'il en soit, il se peut que le marché soit suffisamment survendu pour que cela déclenche un rally", commentait Steve Sosnick, gérant chez Timber Hill/Interactive Brokers Group à Greenwich, dans le Connecticut.

Les valeurs financières ont essuyé les plus fortes baisses de la séance, avec des indices européens des banques et des assureurs en baisse plus de 1%.

Crédit agricole a perdu 5,85%, plus forte baisse du CAC, après la publication d'une perte nette de 2,85 milliards d'euros au troisième trimestre.

Vallourec (+3,67%), plus forte hausse du CAC, a encore profité de ses bons résultats trimestriels, alors que UBS n'est plus à la vente sur le titre.

Les inquiétudes concernant le "mur budgétaire" aux Etats-Unis et des économies française et allemande qui apparaissent de plus en plus fragilisées par la crise de la dette en zone euro, continuent toutefois à peser sur le sentiment de marché. et

Le président Barack Obama fera une déclaration sur l'économie en début d'après-midi à Washington (18h05 GMT), où il évoquera vraisemblablement le "mur budgétaire".

Selon une enquête menée par Reuters, les Etats-Unis devraient éviter le "mur budgétaire" - qui déclencherait quelque 600 milliards de dollars de coupes budgétaires et de hausses d'impôt se automatiques l'an prochain - mais l'économie risque d'en pâtir si ce résultat est l'aboutissement d'affrontements entre démocrates et républicains.

L'euro reste orienté en baisse vis-à-vis du dollar, autour de 1,27, après avoir touché un plus bas de deux mois à 1,2688, affecté en outre par les difficulté de la Grèce à trouver un accord pour obtenir une prochaine tranche d'aide internationale.

Un haut responsable européen a jugé peu probable que les ministres de la zone euro qui se réuniront lundi à Bruxelles puissent prendre une décision sur le déblocage de l'aide à la Grèce lors de cette réunion.

"On a eu un cocktail plutôt empoisonné qui tire l'euro vers le bas, avec de mauvaises statistiques en Europe aujourd'hui et des craintes renouvelées liées à la crise de la zone euro, avec le retour de la Grèce à l'ordre du jour", commente Arne Lohmann Rasmussen, responsable de la stratégie chez Danske markets. "Nous ne serions pas surpris de voir l'euro tomber au niveau de 1,25 dollar dans les trois ou quatre semaines à venir", ajoute-t-il.

Ces informations ont éclipsé la publication d'indicateurs chinois meilleurs que prévu avant l'ouverture, qui augurent d'un léger rebond de la deuxième économie mondiale.

Les futures sur Bund allemand sont resté bien orientées en fin de journée, dans un climat qui reste dominé par l'inquiétude.

Sur le front du pétrole, le Brent est repassé au-dessus des 108 dollars/baril après les bons indicateurs américains, et le Brut léger américain prend 0,76% à 85,71 dollars.

Juliette Rouillon pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat

Valeurs citées dans l'article : VALLOUREC, CREDIT AGRICOLE