La proposition du président de la République, Nicolas Sarkozy, de diminuer les charges familiales au moyen d'une augmentation de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) "n'allégerait que très partiellement les charges patronales payées par les banques", a déclaré mardi la Fédération bancaire française (FBF) dans un communiqué.

L'augmentation de la TVA entraînerait une hausse des frais généraux des banques qui, contrairement à d'autres entreprises, ne récupèrent pas la TVA, a expliqué la FBF dans son communiqué."

"En revanche, la baisse des cotisations famille n'allégerait que très partiellement les charges patronales payées par les banques. Les salaires dans les banques sont en effet en général supérieurs aux limites d'exonération prévues à ce jour", indique également le communiqué, qui rappelle que les taxes des banques "ont déjà fortement augmenté ces dernières années".

"Ce n'est donc nullement un cadeau pour les banques", a-t-elle ajouté.

Lors d'un entretien d'une heure diffusé par six chaînes de télévision, Nicolas Sarkozy a expliqué que son gouvernement proposait de réduire les charges patronales familiales et d'augmenter le taux normal de TVA de 1,6 point de pourcentage, à 21,2%, contre 19,6%, une initiative qui affectera l'ensemble des ménages français et portera, selon le président, le taux de TVA "dans la moyenne des pays européens".

Cette proposition est similaire aux mesures mises en place en Allemagne dans les années 2000 pour stimuler la compétitivité de son industrie.

Nicolas Sarkozy, crédité dans les sondages de moins d'intentions de votes que le candidat du Parti socialiste François Hollande, a également proposé un nouveau contrat de travail, qui permettrait aux entreprises d'échapper aux contraintes des 35 heures, en rendant les horaires de travail et les salaires plus flexibles.

"Je veux que la France reste une terre de production", a déclaré le président lors de son allocution télévisée de dimanche soir.

-Noemie Bisserbe, Dow Jones Newswires; +33 1 4017 1740; noemie.bisserbe@dowjones.com

(William Horobin a contribué à cet article)