par John Revill et Mimosa Spencer

ZURICH, 11 novembre (Reuters) - L'action du groupe de luxe suisse Richemont gagnait plus de 10% en Bourse vendredi après que le propriétaire de Cartier a affiché une forte croissance et un bénéfice élevé au premier semestre, soutenu notamment par son activité de joaillerie.

Le propriétaire des montres IWC et Piaget a annoncé un chiffre d'affaires et un bénéfice d'exploitation des activités poursuivies en hausse de 25% sur le semestre clos fin septembre. Les ventes de bijoux ont augmenté de 24% au cours de cette période.

L'annonce vendredi par la Chine d'un assouplissement de certaines des restrictions sanitaires liées au COVID-19, qui pourrait favoriser un fortement touché par ces mesures depuis plus de deux ans, contribue également à l'optimisme du marché.

"Une série de chiffres bien meilleurs que prévu, qui sont le résultat de l'amélioration de l'environnement en Asie au cours du trimestre", a déclaré Jon Cox, analyste chez Kepler Cheuvreux.

Les résultats illustrent aussi la qualité des marques du groupe, "en particulier son activité de joaillerie, la meilleure de sa catégorie", a-t-il ajouté.

Richemont affiche néanmoins une perte nette semestrielle de 760 millions d'euros, conséquence d'une charge exceptionnelle de 2,7 milliards liée à son désengagement partiel du distributeur de mode en ligne YOOX Net-A-Porter (YNAP).

Le bénéfice de ses activités poursuivies, qui ne tient pas compte de l'impact de la dépréciation et de la contribution de YNAP, a en revanche augmenté de 40% à 2,1 milliards d'euros sur la période avril-septembre.

Le chiffre d'affaires du groupe a pour sa part augmenté de 24% pour atteindre 9,67 milliards d'euros.

Le groupe a toutefois averti que la situation en Chine restait très volatile et imprévisible, avec des flambées épidémiques continuant de perturber les affaires.

"L'année prochaine est très difficile à prévoir", a déclaré Cyrille Vigneron, le directeur général de Cartier.

"La Chine devrait s'améliorer, mais quand, nous ne le savons pas", a-t-il ajouté. "Aux États-Unis, il y a des signes de récession mais elle n'est pas encore là, donc nous ne savons pas. Y aura-t-il un impact sur l'Europe, probablement, mais nous ne le savons pas", a-t-il détaillé. (Version française Diana Mandiá, édité par Marc Angrand)