PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en légère hausse et la plupart des Bourses européennes progressent vendredi à mi-séance grâce à un regain d'optimisme sur la reprise, qui reprend le pas sur les doutes concernant l'inflation. Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,2% à 0,3%.

À Paris, le CAC 40 gagne 0,45% à 6.372,31 point vers 11h00 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,05% et à Londres, le FTSE recule de 0,09%, freiné par la vigueur du sterling, au plus haut depuis trois mois.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en hausse de 0,38%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,32% et le Stoxx 600 de 0,4%.

Si les craintes concernant l'inflation et la stratégie des banques centrales, à commencer par celle de la Réserve fédérale américaine, ne se sont pas totalement dissipées, les investisseurs semblent privilégier l'optimisme sur la reprise de l'économie.

"Les inquiétudes liées à la possibilité d'une ouverture du débat sur le 'tapering', révélée dans les minutes de la Fed, semblent désormais laissées de côté, les investisseurs se concentrant à nouveau sur le message sous-jacent persistant selon lequel la politique ne changera pas de sitôt", a déclaré Joel Kruger, stratège en devises chez LMAX.

Après la baisse des inscriptions au chômage aux Etats-Unis à leur plus bas niveau depuis la pandémie, les premiers résultats des enquêtes mensuelles d'IHS Markit auprès des directeurs d'achats ont montré que la croissance de l'activité dans la zone euro avait atteint en mai son rythme le plus élevé depuis plus de trois ans, aidée par la reprise de l'industrie et surtout des services.

La Bundesbank a déclaré que la croissance allemande pourrait dépasser son niveau d'avant la crise sanitaire à l'automne si la campagne de vaccination s'accélère et que les freins à l'activité sont allégés. LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET [L5N2N824W]

VALEURS EN EUROPE

Presque tous les secteurs européens sont en hausse à commencer pour celui de l'automobile (+0,88%), suivi par le compartiment des transports et loisirs (+0,8%).

Le groupe suisse de luxe Richemont gagne 5,28% après avoir proposé de doubler son dividende et annoncé une hausse de plus d'un tiers de son bénéfice net annuel.

Lufthansa cède 6,24%, la famille Thiele, deuxième actionnaire de la compagnie aérienne allemande, ayant vendu plus de la moitié de sa participation.

CHANGES Le regain d'appétit pour le risque prive le dollar de son statut de valeur refuge. Face à un panier de devises internationales, le billet vert (-0,12%) évolue non loin de son plus bas niveau depuis plus de quatre mois.

L'euro, stable contre le dollar, n'a pas vraiment réagi aux bons résultats des enquêtes PMI.

Les variations sont plus marquées pour la livre sterling, en hausse d'environ 0,3% face au dollar et à l'euro en réaction à l'annonce d'un indice PMI composite revenu à son plus haut niveau historique et à l'augmentation deux fois plus importante que prévu des ventes au détail en avril (+9,2% sur un mois) au Royaume-Uni.

TAUX Les variations sont limitées sur le marché obligataire où le Bund allemand à dix ans perd moins d'un point de base à -0,116%.

Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans est inchangé à 1,6352%.

PÉTROLE

Le pétrole monte après trois séances dans le rouge mais devrait afficher une baisse sur la semaine, les investisseurs se préparant au retour de l'offre iranienne après les progrès réalisés sur le dossier nucléaire.

Le baril de Brent gagne 1,26% à 65,93 dollars et celui de brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 1,49% à 62,86 dollars.

(Edité par Marc Angrand)

par Laetitia Volga