Paris (awp/afp) - La Compagnie des Alpes s'est dite "confiante" mardi pour "traverser la crise" liée à l'épidémie de Covid-19, qui a amputé son bénéfice net de 26,2% au premier semestre, à 47,7 millions d'euros, en raison de la fermeture anticipée de ses sites.

"Nos comptes du premier semestre reflètent une situation tout à fait inédite. Alors que notre activité s'inscrivait dans une tendance particulièrement dynamique, les mesures de confinement nous ont amenés à fermer soudainement nos différents sites mi-mars, amputant ainsi nos résultats de deux semaines et demie d'activité", résume le PDG Dominique Marcel dans un communiqué.

"La crise que nous vivons est majeure, mais nous sommes confiants dans notre capacité à la traverser", souligne M. Marcel, mettant en avant la "stratégie claire" et les "fondamentaux solides" du groupe leader mondial de l'exploitation des domaines skiables.

Il avait déjà fait état, en avril, d'un chiffre d'affaires en baisse de 5,6% sur un an, à 470,5 millions d'euros, au cours du premier semestre (clos le 31 mars) de son exercice décalé. A elle seule, l'activité des domaines skiables accuse une baisse de 9%, tandis que celle des Parcs de loisirs progresse de 10,8%.

Sur la période, le bénéfice opérationnel du groupe s'établit pour sa part à 74,5 millions d'euros, en recul de 29,6%.

En avril, la Compagnie des Alpes avait indiqué qu'elle allait renoncer à environ 30 millions d'euros d'investissements, sur un total d'un peu plus de 200 millions, lors de l'exercice en cours pour contrer l'impact de l'épidémie.

La Compagnie des Alpes dit à présent préparer "la réouverture progressive" de ses sites "afin d'accueillir le plus rapidement possible ses visiteurs dans des conditions de sécurité sanitaire adaptées".

Pour ses stations, que le groupe espère rouvrir courant juin, il confirme anticiper une baisse de 20% du chiffre d'affaires sur l'exercice.

Dans les parcs de loisirs, "une grande incertitude subsiste" sur l'impact de l'épidémie, qui variera en fonction des dates de réouverture des sites, et aussi du "rythme de reprise des activités qui pourrait se révéler lent et progressif", sans oublier les contraintes opérationnelles pour faire appliquer les protocoles sanitaires.

Il y a quelques jours, Dominique Marcel avait indiqué sur France Info que le Futuroscope et les parcs Walibi devraient être en mesure de rouvrir à la mi-juin, si le gouvernement l'autorisait.

afp/rp