FRANCFORT (dpa-AFX) - La perspective de rachats d'actions a stimulé les titres de Commerzbank jeudi. Avec un gain de cours de 2,6 pour cent à 10,80 euros, ils se sont placés en tête du Dax en matinée. Ils ont laissé derrière eux la ligne des 50 jours, considérée comme un indicateur de la tendance des cours à moyen terme.

La banque avait fait savoir mercredi en fin de journée que toutes les conditions étaient remplies grâce à l'autorisation de la Banque centrale européenne (BCE). La décision de la BCE de donner le feu vert aux rachats d'actions n'est certes pas une surprise, a fait remarquer un trader. Il s'agit néanmoins d'une nouvelle positive. Au cours actuel, le volume de rachat annoncé de 600 millions d'euros correspond tout de même à environ 56 millions d'actions, soit plus que le volume moyen de transactions Xetra d'une semaine en bourse.

Après son sauvetage par l'Etat lors de la crise financière de 2008/2009 et de nombreuses années d'assainissement, la Commerzbank avait récemment réalisé à nouveau des milliards de bénéfices. Elle a en outre réussi à réintégrer l'indice directeur allemand Dax. Son principal actionnaire reste toutefois l'État allemand.

Cette année, la banque a racheté pour la première fois ses propres actions sur le marché, pour un montant de 122 millions d'euros. Le directoire avait déjà annoncé le deuxième rachat. Pour les exercices 2022 à 2024, l'établissement entend restituer au total trois milliards d'euros à ses actionnaires par le biais de dividendes et de rachats d'actions.

Avec la hausse actuelle du cours, les actions de Commerzbank occupaient également jeudi la première place dans un secteur bancaire européen qui a peu changé. Depuis le début de l'année, elles ont augmenté d'un peu plus de 22 pour cent et font ainsi un peu mieux que le secteur avec plus 19 pour cent. Dans le Dax, cette évolution ne suffit toutefois que pour une place dans la moyenne supérieure.

La hausse des taux d'intérêt, il y a encore quelques mois, a été l'un des principaux moteurs des actions bancaires cette année. La brèche ouverte en mars, lorsque la crise de certaines banques régionales américaines avait entraîné le secteur vers le bas, est depuis longtemps refermée./ajx/bek/mis