Le titre de Cineworld progresse de plus de 6% 4, 547 pence à la bourse londonienne. Les investisseurs sont rassurés par la décision du groupe britannique de se placer sous la protection de la loi sur les faillites aux Etats-Unis. En difficultés financières, le numéro deux mondial des salles de cinéma (avec ses 9 000 écrans dans 747 cinémas) va désormais s'atteler à trouver un accord avec ses créanciers pour restructurer sa dette.

Avec près de 2 milliards de dollars de liquidités potentiellement disponibles, il a toutefois assuré pouvoir poursuivre l'exploitation de ses salles pendant cette phase de négociation, qui pourrait durer jusqu'au printemps prochain.

Cineworld détient une part de marché de 17 % outre-Atlantique avec ses salles de cinéma Regal, présentes dans la plupart des grandes villes, et fait partie du trio de tête des exploitants, avec AMC et Cinemark, les trois entités captant près de la moitié des écrans dans le pays.

Le rachat du réseau américain pour quelque 3,6 milliards de dollars en 2017 a lourdement pesé sur les finances du groupe, avant que la crise du Covid ne prive l'opérateur de recettes. Le retour des spectateurs dans les salles de cinéma américaines reste poussif : le chiffre d'affaires des exploitants aux Etats-Unis devrait atteindre 7,9 milliards de dollars, soit encore 30 % de moins qu'en 2019.

Les salles obscures souffrent aujourd'hui d'un flux de nouveaux films assez limité. Et l'explosion de l'offre de films en streaming a modifié les habitudes de consommation des spectateurs. Les discussions de Cineworld avec ses créanciers vont notamment passer par la renégociation des loyers de ses salles.