(Actualisation: réactions de Dior et Armani)

BARCELONE (Agefi-Dow Jones)--L'autorité italienne de la concurrence (AGCM) a ouvert une enquête sur les maisons de luxe Giorgio Armani et Christian Dior, soupçonnées d'avoir eu recours à des pratiques de travail illégales pour fabriquer leurs articles haut de gamme.

L'AGCM a indiqué que les deux sociétés se seraient approvisionnées auprès d'ateliers versant des salaires inadéquats et obligeant leurs employés à faire des heures supplémentaires dans de mauvaises conditions d'hygiène et de sécurité, alors qu'elles-mêmes commercialisent leurs produits en mettant en avant leur caractère artisanal.

Giorgio Armani et LVMH, propriétaire de Dior, n'ont pas répondu dans l'immédiat à une demande de commentaire.

Selon les conclusions d'une enquête du parquet de Milan révélées il y a quelques semaines, les ateliers de production de sacs à main et d'autres articles en cuir pour Armani et Dior ont eu recours à des travailleurs étrangers exploités pour fabriquer ces produits haut de gamme pour un coût sans commune mesure avec leur prix de vente.

L'AGCM a précisé que des perquisitions avaient menées mardi dans les locaux d'Armani et Dior.

Dior a déclaré dans un communiqué que les autorités italiennes l'avaient informée de pratiques illégales chez deux de ses fournisseurs chargés de l'assemblage partiel d'articles en cuir pour hommes, la société ajoutant qu'elle "condamnait fermement ces actes indignes" et qu'elle ne passerait plus de commandes auprès de ces fournisseurs.

Armani confirmé l'ouverture d'une enquête. "Les sociétés concernées s'engagent à pleinement coopérer avec les autorités, estiment que les allégations ne sont pas fondées et sont convaincues que l'enquête aboutira à un résultat positif", a ajouté le groupe.

-Mauro Orru, Dow Jones Newswires

(Version française Emilie Palvadeau et François Schott) ed: LBO-TVA

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July 17, 2024 13:04 ET (17:04 GMT)