Alors que nombre de griffes, comme Louis Vuitton (groupe LVMH) ou Gucci (Kering) ont vu leurs ventes ralentir en Europe, où la demande locale a fléchi sous l'effet de la crise et de moindres flux touristiques, le responsable de la maison de couture s'est voulu serein.

"Les clientes sont très satisfaites, y compris en Europe, où la demande résiste, grâce à la qualité et à l'excellence de nos savoir-faire", a déclaré à Reuters le dirigeant de Dior, en marge du défilé de haute couture de la maison.

"Je suis confiant pour l'Europe, en ce qui concerne notre industrie", a-t-il dit, évoquant aussi un "retour en force" de la clientèle américaine et une demande asiatique toujours très solide.

L'arrivée du jeune styliste Raf Simons a aussi permis, selon lui, à la marque de l'avenue Montaigne, de gagner une clientèle plus jeune.

Pour l'automne-hiver 2013-2014, Raf Simons a livré une collection haute en couleurs, sorte de manifeste à la mondialisation de la mode, pour lequel il a choisi de faire défiler nombre de mannequins originaires d'Asie ou d'Afrique.

Le tailleur bar, toujours présent, se porte en jeux de superpositions, une robe est largement ceinturée dans le dos, à la manière des kimonos. D'autres, frangées de soie multicolore, évoquent davantage les tribus masaï d'Afrique de l'Est.

Le couturier a aussi fait appel à des techniques traditionnelles comme celle du shibori japonais, teintures à partir de noeuds formant des pointes sur le tissu.

Après le départ annoncé de Delphine Arnault, directrice générale adjointe de la maison de couture, pour Louis Vuitton, début septembre, Dior se dotera d'une nouvelle organisation, a déclaré Sidney Toledano, sans plus de précision.

Dior SA, holding du groupe LVMH, publiera fin juillet ses résultats annuels. Les ventes de Dior Couture ont quant à elles grimpé de 19% sur les neuf premiers mois de l'année, totalisant 971 millions d'euros.

L'effet Raf Simons jouant à plein sur les ventes, la rentabilité de la marque a fait un bond en avant pour atteindre 13,8% de marge opérationnelle au premier semestre, contre 8,5% pour l'ensemble de l'exercice 2011.

Pascale Denis, édité par Benoît Van Overstraeten

par Pascale Denis

Valeurs citées dans l'article : CHRISTIAN DIOR, LVMH, KERING